Magistral Soro

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Le Français (33 v, 1 n, 3 d) n’a fait qu’une bouchée de l’Américain Greg Vendetti (20 v, 1 n, 3 d), étrillé en à peine deux rounds, le 8 décembre, à Levallois. Il s’est, par là même, paré du titre mondial WBA Gold des super-welters.
 
 
Greg Vendetti, tatoué de presque partout, est immédiatement entré dans son rôle en étant fidèle à l’image qu’il donnait de lui-même : un pugiliste dur au mal qui ne connaît en tout et pour tout que la ligne droite, de préférence en avançant et très peu en reculant. Il faut aussi dire que son gabarit râblé et son déficit d’allonge ne lui laissaient guère le choix : il lui fallait chercher à casser la distance pour créer l’exploit. Il s’y employait en chargeant comme un taureau avec son bras gauche en guise de tête chercheuse, tantôt en jab, tantôt en crochet.
 
 
 
 
Par sagesse, Michel Soro consacra le premier round à prendre la mesure de la chose. « Trouve ta distance ! Ne te laisse pas endormir par son rythme et ne le laisse pas rentrer ! », lui conseillait son coentraîneur, Fayçal Omrani. Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans la deuxième reprise, le Villeurbannais trouva l’ouverture sur une droite à la tempe et enchaîna de manière dantesque, alliant puissance et précision, les deux mamelles imparables du succès entre seize cordes. Et c’en fut prestement fini car le visiteur, mis sévèrement KO, ne se releva pas.
 
« Je suis un boxeur mûr »
 
Un succès avec la manière qui a ravi son pote d’entraînement, à Big Bear, en Californie, le champion du monde WBA des lourds-légers Arsen Goulamiran, lequel louait les vertus du travail en équipe. Le héros de la soirée, lui, savait qu’il avait frappé fort : « C’est une bonne chose. Je me sentais très bien. Je pense avoir lancé un message à tous les champions du monde qui sont dans ma catégorie. En l’occurrence, que je suis là et qu’il faut me compter parmi eux. Je regarde devant et je veux être le champion incontesté des super-welters. »
 
 
 
 
« J’ai pris de l’expérience, commentait-il au micro de Canal+. Greg Vendetti a fait pas mal d’erreurs. Il fallait être serein et patient pour le contrer au bon moment, dès que je trouvais l’ouverture. J’ai beaucoup travaillé lors de la préparation pour ce combat. J’ai corrigé quelques petits détails. Je suis un boxeur mûr. Ce soir, je me suis senti fort. J’ai eu deux défaites dans ma carrière et la deuxième, face à Brian Castano (champion WBA régulier, N.D.L.R.), m’a beaucoup appris. Cela fait partie de l’expérience. C’est un très bon boxeur. Je veux le boxer de nouveau. Il y a un gros enjeu derrière. Il faut une revanche. Je pense que je la mérite et qu’en 2019, je l’aurai. »
 
Par Alexandre Terrini
 
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit images - Karim de la Plaine

 

 

 

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