Scolarisé au lycée Ronsard, Jules boxera au gala de Vendôme ce samedi et veut devenir boxeur professionnel. Malgré les contraintes, la passion l’emporte.

 

 

Jules Vaugeois, en 1ère ES au lycée Ronsard, est boxeur amateur à l'USV boxe. Il s'entraîne quatre fois par semaine à la salle

 

Jules Vaugeois pense boxe matin, midi et soir. Agé de 16 ans et scolarisé en 1re ES au lycée Ronsard, il est licencié à l'USV boxe depuis qu'il a « 12 ou 13 ans ». Passé dans la catégorie amateur l'an passé, il effectuera ce samedi son septième combat, au gymnase Ampère dans le cadre du gala de boxe.

 

Surveiller son poids pour rester en welters

 

En amont de chaque confrontation, il faut une « grosse période de préparation », indique le jeune homme, souriant et volontaire. Quatre soirs par semaine, il est au dojo, à l'entraînement. Le week-end, il doit entretenir sa condition physique et continuer à surveiller son alimentation. Ce fan du célèbre poids lourd britannique Anthony Joshua, boxe dans la catégorie des poids welters, celle des moins de 69,853 kg. Son poids actuel ? « 68,7 kg ». Pour cet ancien apprenti guitariste aujourd'hui fan du rappeur Sniper, ces contraintes ne permettent pas toujours de concilier boxe et cours. « Mais pour l'instant, ça va, " on se débrouille " », lance Jules qui devra en juin passer le bac de français et de SVT. « De toute façon, mes parents m'ont dit : si ça ne va pas en cours, la boxe, c'est fini ! » C'est au départ « pour se défouler », que cet enfant « pas du tout bagarreur », s'est inscrit à l'USV boxe, club au sein duquel l'ambiance lui a tout de suite plu. Dans sa famille, son grand frère et sa grande sœur n'évoluent pas dans le milieu des arts martiaux. C'est son oncle, pratiquant le kick-boxing, qui a pu lui donner envie. « Mon père n'a pas été dérangé par mon choix, mais ma mère a été plus réticente », se souvient Jules, dont l'objectif est bien de devenir boxeur professionnel. Même s'il sait que ce sera difficile, il ne lâchera pas : « avec le travail, tout est possible ». « C'est un gamin bien élevé, poli, gentil, et très appliqué. Même s'il n'avait pas de prédispositions, il a progressé petit à petit », dit de lui Paco Monné, celui qui l'a formé à l'USV. Depuis son passage en amateur, Jules compte trois défaites et trois victoires. « On n'est pas toujours d'accord avec la décision des juges, mais c'est comme ça… », lance l'ado encore frustré. Le tout est de continuer à avancer. Or, « il a compris qu'il aura besoin de se nourrir de la défaite dans sa formation de boxeur », rassure Paco Monné. En décembre au tournoi de La Pommeraye (Maine-et-Loire), Jules a gagné un combat avant de déclarer forfait pour le suivant à cause d'une douleur au coude « probablement due à un surentraînement ». Aujourd'hui, tout semble rentré dans l'ordre. Reste à faire parler la vérité du ring, ce samedi, à domicile.

 

Poids lourd

 

Comme le boxeur Jules Vaugeois (voir ci-contre), Kevin Soulat, 20 ans, est élève. Et sa catégorie à lui, c'est « poids lourds ». Mais il ne monte pas sur le ring. Étudiant en BTS maintenance transport routier au sein de l'établissement Promotrans à Saint-Ouen, il participera du 9 au 11 mars aux Olympiades des métiers à Bordeaux. C'est l'un des 42 jeunes de la région Centre-Val de Loire à prendre part à cet événement durant lequel près de 700 participants s'affronteront. C'est en remportant la sélection régionale, qui s'est déroulée à Saint-Ouen en février 2016, que Kévin s'est qualifié pour cette finale nationale. À quelques jours de l'épreuve, son établissement croise les doigts pour son champion. On peut lui souhaiter de mettre K.-O. ses adversaires… Dans un esprit fair-play, bien sûr !

 

Par Alexis Couturier

 

Source : La Nouvelle République