Le Jocondien Maurice Possiti est tombé sur un os, hier à Vendôme, face au Nantais Pierre-Hubert Dibombé, véritable machine à frapper.

 

 

Le Nantais Dibombé n'a pas fait dans la dentelle, face au Jocondien Maurice Possiti. Photos NR, Nicolas Derré

 

Les spectateurs du gymnase Ampère de Vendôme ont dû s'armer de patience, hier soir à l'occasion du gala de l'US Vendôme. Ceci dit, le sens de l'accueil légendaire du club de boxe vendômois vaut bien quelques minutes d'attente, à la chaleur de l'écrin feutré d'une salle joliment préparée et à la faveur de la voix du président vendômois Robert Guettier qui n'a pas son pareil pour raconter la boxe et tenir en haleine son assemblée. Après une fin d'après-midi consacrée à la boxe éducative assaut chère à Robert Guettier « où l'on ne gagne pas avant la limite mais parce qu'on est moins touché que l'adversaire. Une boxe où l'on ne frappe pas et où il faut donc maîtriser son engagement. Les parents peuvent être rassurés, ce n'est pas un déchaînement de violence ».

 

Le Bayonnais Royer disqualifié au 2ème round

 

Après cette mise en bouche donc, les combats amateurs pouvaient enfin débuter. Le niveau et l'engagement montaient donc d'un cran, pour le plus grand plaisir d'un public très expressif. Une bronca qui atteignait son paroxysme à l'occasion du combat opposant la Vendômoise Fatima Amar Zourgui à l'Issoldunoise Kenza Consentien. Les deux boxeuses offraient à la salle un déluge de coups dès le gong de départ. Une débauche d'énergie qui ne leur permettait plus de se déplacer sereinement dans les deux reprises suivantes. Mais face à la très solide Issoldunoise, la boxeuse locale, malgré une prestation de grande qualité, devait s'incliner au final, comme avant elle sa camarade de club Luna Coppi face à la Francilienne Lydia Benamrouche. Le boxeur d'Orly Diarra s'imposait ensuite sur le Vendômois Vaugeois, pourtant solide défenseur et fin contre-attaquant. Le Blésois Martirosyan était le premier Loir-et-Chérien à s'imposer dans cette soirée, de belle façon face à Potico (Orly). Dans sa foulée, Kanouni s'imposait à son tour devant El Mourabit (Villemandeur) avant la limite. Le public vendômois avait attendu longtemps la première confrontation professionnelle opposant le Bayonnais Royer, challenger officiel en mi-lourd du champion de France, à Haye (Villemandeur). Mais d'un combat prévu en six reprises de trois minutes, il ne restera que deux petits rounds, le Basque étant disqualifié pour non-respect de l'arbitre. « C'est dommage, confiait Robert Guettier. Surtout pour le public et le spectacle. L'arbitre aurait peut-être pu se limiter à un avertissement ». Surtout que son adversaire s'était livré quelques secondes avant à deux coups puissants totalement illicites derrière la tête.

 

 

Un combat handi-boxe et cinq autres combats amateurs, qui voyaient successivement les victoires des Vendômois Duhai (fauteuil) et Beaujard (avant la limite après blessure de son adversaire), de l'Orléanais Breton, du frappeur blésois Bariko, de l'Orléanaise Tabari et du Saint-Quentinois Silla au terme d'une opposition de haut niveau, amenaient la salle au clou de la soirée… Le Jocondien Possiti (16v, 9d), vainqueur de la Coupe de la Ligue 2016 et qualifié pour les demi-finales 2017, retrouvait face à lui un combattant invaincu. Dibombé (Nantes) affichait ni plus ni mois que onze victoires (dont six avant la limite) et un nul en douze combats. Après un premier round d'observation conduit sur un rythme assez lent, Possiti était envoyé dans les cordes sur une droite puissante de son adversaire qui prenait confiance et se portait plus fréquemment à l'assaut de son vis-à-vis. Plus grand et plus réfléchi, Possiti tenait tant bien que mal son adversaire à distance, mais Dibombé montrait une activité intense. Trop attentiste, le Jocondien dépensait la majorité de son énergie à s'accrocher et à se protéger de l'ouragan venu de Nantes. Dibombé restera invaincu à l'issue de ce combat remporté à l'unanimité des juges.