Transition réussie pour Lorye Ruyer

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Devant son public, la sociétaire de l’AS Boxe Yutz (4 v) a conquis, le 24 février, le titre national vacant des super-légères en dominant, à l’unanimité de juges (78-74, 78-74, 77-75), Elsa Hemat (5 v, 2 n, 10 d). Une performance prometteuse alors qu’elle n’a que vingt-et-un ans. 

« Je savais qu’Elsa a de la bouteille, qu’elle avance et qu’elle frappe plus fort que moi. Le but était donc de la tenir à distance aussi bien lors des phases offensives que défensives dans la mesure où je suis longiligne et, en règle générale, plus grande que mes rivales. Il ne fallait pas la laisser entrer sur moi ni faire qu’elle voulait mais, au contraire, dérouler mon style de boxe. En outre, je savais que je suis plus technique qu’elle. Non seulement, je suis parvenue à bloquer ses coups mais j’ai réussi à avancer l’essentiel du temps sans pour autant me coller à elle. En somme, j’ai mis en place la stratégie que nous avions élaborée durant la préparation. Cela a payé », se réjouit Lorye Ruyer.

La Mosellane reconnaît, néanmoins, avoir mis moins de rythme que ce qu’elle aurait dû lors de la dernière partie de la confrontation. « J’étais un peu fatiguée dans les deux derniers rounds, confirme-t-elle. Je pense que c’était dû au stress, bien que je sois quelqu’un de nature assez détendue. Inconsciemment, je me suis quand même crispée et cela m’a pris du jus. En outre, c’était mon premier huit rounds. Cependant, globalement, je suis très contente de ma prestation. »

« Lorie a été appliquée et courageuse. Elle a essayé d’occuper le centre du ring. Elle mérite sa victoire. Ce n’est pas une décision maison, reconnaît d’ailleurs, avec beaucoup de sportivité, Nasser Lalaoui, l’entraîneur d’Elsa Hemat. Le problème, c’est qu’Elsa a été trop passive notamment lors de la première moitié du combat. Elle a trop tendance à démarrer lentement et à tarder avant d’entrer dans le vif du sujet. C’est récurrent chez elle. Elle a tenté d’avancer pour casser la distance mais, trop souvent, sans réellement faire le forcing. Et elle s’est réveillée trop tard. Elle aimerait avoir une nouvelle chance nationale car c’est une compétitrice.  »

Quant à la Lorraine, elle revient de loin car en 2021 et 2022, elle est restée plus d’un an sans monter sur le ring pour soigner ses genoux, ce qui a nécessité de passer sur le billard. Au point de ne pas savoir si, un jour, elle serait capable de se retrouver dans le carré magique. Finalement, en 2023, elle est passée professionnelle pour « voir autre chose ». Et, aujourd’hui, elle se verrait bien, si l’opportunité lui en était donnée, briguer une couronne continentale d’ici quelques mois. Le temps de travailler d’arrache-pied pour améliorer certains domaines comme la capacité à tenir la cadence et produire des accélérations tout au long d’un match

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