Le 6 mars à Lille, Licia Boudersa (28 ans, 16 victoires, 3 avant la limite, 2 nuls, 1 nc et 1 défaite) remonte sur le ring. Un peu plus d'un an après son dernier combat, la lilloise veut repartir du bon pied...

Après votre dernier combat, vous allez enfin pouvoir remonter sur le ring. Comme pour beaucoup d’athlètes, cette période n'est pas facile, pouvez-vous nous dire un peu plus sur votre préparation ?
Après 1 an d’inactivité, cette période est vraiment compliquée, pour tous, le monde de la boxe souffre énormément. Je pense surtout aux amateurs. La préparation reste différente, mais nous avons 6 professionnels au club donc pour les mises de gants c’est très bien. J’ai tourné avec de grands noms comme Delfine Persoon, également avec Franck Mombey qui prépare les JO. Le retour c’est surtout grâce à mon club, il organise malgré cette période difficile avec le huis-clos obligatoire. Mon entraîneur s’est toujours débrouillé pour nous faire combattre, d’ailleurs, je remercie la ville de Lille et la Métropole, sans oublier nos sponsors.

Après les titres de championne de France, d'Europe et des fédérations WBF et IBO, avez-vous des contacts pour d'autres ceintures ?
L’objectif est d’aller chercher une fédération majeure et de réunifier les 2 titres. D'ailleurs, nous sommes en négociation.
La boxe à huis-clos est assurément difficile à organiser, avez-vous eu des soucis à trouver des partenaires pour monter le plateau ?
Oui, cela devient de plus en plus compliqué au niveau des sponsors et partenaires. Heureusement, nous pouvons compter sur nos amis qui se débrouillent pour nous aider, comme ENGIE, ou SECURIPREV.
Croyez-vous qu'en France, les fans soient prêts a payer un abonnement pour voir de la boxe par le biais d'Internet sachant qu'il n'y a plus de véritables diffuseurs ?
C’est vrai qu'en France, les gens n’aiment pas trop payer en ligne pour voir du sport, mais je pense qu’avec le contexte actuel les mentalités sont en train de changer. Et c’est super pour la boxe !

Si vous aviez trois personnes à mettre sur le devant de la scène, pouvez-vous nous donner les noms ?
Hocine Soufi, mon entraîneur, propose des beaux galas, il a organisé mes combats et mes titres. Kamel Kessaci, c’est mon second entraîneur, il est toujours là, dans les bons et mauvais moments, il est comme mon second papa. Thierry Gouletquer, mon préparateur physique, il ne me lâche pas et me motive énormément.