Le Toulousain Arsen Goulamirian affrontera le Bruxellois Ryad Merh pour le titre vacant WBA régulier des lourds-légers, lors du duel phare d’un gala intéressant organisé samedi, au Palais des sports de Marseille. Le combat est concocté par Univent Production et sera télévisé sur Canal+ dans l’Hexagone.

Pour notre représentant, né en Arménie, ce championnat œcuménique sera l’opportunité pour se couronner la maison, devant un vis-à-vis idoine pour briller, puisque les deux gladiateurs ont quasiment la même quantité de combats gagnés depuis l’entame de leurs parcours d’invaincus pugilistes chez les rémunérés. Arsen Goulamirian (30 ans ; 1,86 m), surnommé le « Feroz », affiche à son palmarès 22 victoires, dont 14 avant la limite, tandis que Ryad Merhy (25 ans) se présente à ce rendez-vous avec 24 succès, dont 20 expéditifs. Pour le Belge, né à Abidjan (Côte d’Ivoire), d’un père Libanais et d’une mère Ivoirienne, ce sera à peine la seconde confrontation qu’il disputera hors de ses frontières. S’il remporte la victoire, il sera le premier champion du monde masculin belge de l'histoire. Le sociétaire du Blagnac Boxing Club semble, sur le papier, détenir la meilleure frappe, mais il faut souligner qu’aucun des deux n’a d’antécédent de poids, dans leur qualité d’opposition dans le ring.
Le vainqueur devra obligatoirement - du moins en principe - se mesurer au gagnant du choc qui mettra aux prises le Russe Murat Gassiev (24 ans ; 1,92 m ; 26 victoires, dont 19 avant la limite) et l’Ukrainien Aleksandr Usyk (31 ans ; 1,90 m ; 14 victoires, dont 11 avant la limite), pour le titre WBA-Super, les ceintures du WBC, de l’IBF et de la WBO, le 11 mai à Jeddah, la deuxième ville d'Arabie saoudite, dans le cadre du « World Boxing Super Series ». Mais pour l’heure, il revient à Goulamirian et Merhy de démontrer leur vaillance ce samedi et que le vainqueur ait l’espérance de pouvoir ratifier son titre un jour.


Dans un autre combat chez les rémunérés, le Franco-Ivoirien Michel Soro (29 ans, 1,79 m ; 30 victoires, dont 20 avant la limite, 1 nul, 1 revers) en viendra aux poings avec l’invaincu fausse-garde américain John Vera (18 succès, dont 11 expéditifs), tombeur du Français Salim Larbi par décision partagée en Janvier 2017, chez lui au Texas, pour le titre WBA par intérim des poids super-welters. Notre représentant part favori de ce duel face à un boxeur moins expérimenté du plus haut niveau. Vera n’est pas un adversaire du calibre de ses homologues Américain Erislandy Lara, Jermell Charlo, Jarrett Hurd ou encore Sadam Ali mais il reste tout de même dangereux en ayant remporté 61% de ses combats avant la limite. Une statistique égale à celle de Soro même si le Français a effectué 3 fois plus de rounds au cours de sa carrière. Autres grands rendez-vous : Dylan Charrat, aux portes d’un championnat d’Europe. Louis « Kaway » Toutin, un super-moyen de 21 ans qui a gagné ses 9 combats (8 avant la limite), bon frappeur et bon technicien, à qui il ne manque que l'expérience. Ou encore le Marocain Mohamed Rabii, champion du monde amateur 2015 et médaille de bronze à Rio. A noter que Jimmy Lennon, le célèbre speaker américain de la chaîne ShowTime, connu pour sa phrase « It’s show time ! », annoncera au micro les combats de cette soirée…
Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images : Facebook d'Arsen Feroz Goulamirian
Crédit vidéo : Fabrice Allouche - Funky Boxing