L'exploit de Le Couviour

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Le Français (14 v) a réalisé une performance de haute volée en allant conquérir, le 4 mai, à Varèse, le titre vacant de l’Union européenne des super-coqs aux dépens du local, Iuliano Gallo (9 v, 3 d), vaincu aux points sur décision partagée.
 
Sur le papier, l’Italien, fausse garde, avait de quoi susciter une certaine méfiance dans le camp tricolore : du genre à ignorer la marche arrière, à frapper sans cesse et à donner des coups larges, il ne s’était incliné que deux juges à un devant l’actuel champion d’Europe, son dur compatriote Lucas Rigoldi, récent vainqueur de Jérémy Parodi et d’Anthony Settoul. « J’appréhendais un peu, admet Willy le Couviour, le père et entraîneur de Terry. Je pensais que c’était un puncheur. Finalement, Terry n’a jamais été mis en danger. Au contraire, c’est le Transalpin qui l’a été et qui a subi. Il n’a pas pu déployer sa boxe et a beaucoup reculé car Terry a été un rouleau compresseur et déclenchait le premier. A partir du sixième round, Gallo a craqué. A la longue, il s’est épuisé parce que mon fils bloquait sans cesse ses attaques. »
En clair, Terry Le Couviour, qui est lui aussi un battant mais organisé et qui, surtout, ne néglige pas les moyens de défense, a pris son rival à son propre jeu en veillant à se montrer très actif et à imposer un pressing continu sans, pour autant, s’exposer inutilement. Plus précis et plus abouti techniquement, il a logiquement fait la différence sur les bulletins des juges dans des proportions nettement plus importantes que ce que laisse penser, à tort, le pointage. « La force de Terry, c’est d’être complet et varié, confirme Willy Le Couviour. Il peut toucher de loin, contre-attaquer etc. Sa caractéristique, c’est qu’il ne s’arrête jamais de taper. Si je puis dire, c’est un petit Mahyar Monshipour, toujours actif sur le ring. »
 
 
Des ambitions revues à la hausse.
 
On l’aura compris, le Breton a livré une prestation extrêmement aboutie d’autant plus méritoire que la confrontation avait été reportée à deux reprises par le clan Azzuri, d’abord pour cause de blessure puis de problème d’organisation. Initialement, elle devait avoir lieu le 27 février. Des décalages qui ont forcément quelque peu perturbé la préparation du sociétaire d’Auray Boxe. Qu’importe puisque le voilà désormais dans le top 5 continental.
S’il s’était s’incliné de l’autre côté des Alpes, il aurait sans doute brigué la ceinture nationale, lui qui était challenger officiel. Désormais, ses ambitions ont été revues à la hausse. L’idée serait de défendre une à deux fois son titre avant viser le sceptre de l’EBU. Mais pas pour le moment, avertit le paternel, intransigeant : « Pour l’instant, nous sommes sur notre nuage. Quand nous redescendrons, nous nous poserons la question de savoir ce que nous ferons. Là, nous allons partir faire les marchés pendant quatre mois car c’est notre métier. Pendant cette période, Terry va laisser la boxe de côté car il doit gagner sa vie. » Après avoir gagné l’admiration de toute la Bretagne, voire plus.
 
Alexandre Terrini
 

 

 

 

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