L’ultime conférence de presse entre Saul Alvarez et Gennady Golovkin a seulement été le verdict final pour que les deux boxeurs en finissent avec leur tournée promotionnelle de manière officielle.

Désormais, il ne manque plus que les titans passent sur la bascule pour qu’ils puissent en venir aux poings dimanche à l’aube à la T-Mobile Arena de Las Vegas pour les quatre titres mondiaux détenus par Golovkin. « Ils sont prêts, mûrs et ce n’est pas nécessaire qu’ils crient ou s’insultent », a confié l’ancien arbitre membre du Hall of Fame (Panthéon de la boxe mondiale), Joe Cortez. « Ce sont deux boxeurs professionnels et ils n’ont rien à chauffer du tout ». « Ce sera un des meilleurs combats de ces dernières années », a ajouté Alvarez (27 ans ; 1,75 m ; 49 victoires, dont 34 avant la limite, 1 nul, 1 revers), surnommé « Canelo » ("Cannelle" en espagnol, à cause de ses cheveux roux). L’Aztèque et le Kazakh - qui vit à Los Angeles en (Californie) - sont arrivés tôt, plusieurs heures avant le début de ce dernier bain médiatique, pour donner leur point de vue en termes pugilistiques aux nombreux médias qui suivent les incidences de ce choc qui a commencé à se dessiner il y a quelque temps déjà. Alvarez et Golovkin, ainsi que leurs entraîneurs, Armando Reynoso et Abel Sanchez, ont également accordé des entretiens exclusifs à d’autres journalistes spécialisés. Avant que les gladiateurs prennent la parole, Oscar de la Hoya a tenté de comparer Alvarez vs. Golovkin avec les autres grands duels dans l’histoire de la boxe. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a de grandes aspirations pour celui-ci. « Je le mets au même niveau que le choc entre Marvin Hagler et Thomas Hearns présenté en 1985, a déclaré le boss de Golden Boy Promotions. Je veux qu’on parle de cette soirée dans 20 ans comme c’est encore le cas pour cet affrontement mémorable. J’aimerais que mes enfants et mes petits-enfants m’en parlent pendant longtemps ». Comme il l’a dit souvent depuis qu’il est promoteur, la catégorie des poids moyens est toujours excitante. « C’est la division où il y a un mariage entre la vitesse et la puissance, a-t-il ajouté. C’est à ce poids que les meilleurs ont toujours affronté les meilleurs ».

« Je ne parle pas beaucoup, je veux juste dire que je suis prêt. Je me suis préparé comme jamais et je m’attends à un combat très difficile » a dit Alvarez. « J’ai appris que les mots sont souvent de trop et que quand vous montez dans le ring les choses changent ». Golovkin (35 ans ; 1,79 m ; 37 succès, dont 33 expéditifs), alias « GGG », a été pareil. Avant et durant la conférence, il a toujours été respectueux, y compris des festivités pour commémorer l'indépendance mexicaine, qui complètent le gala. Le roi WBA-Super, WBC, IBF et IBO des poids moyens a expliqué qu’une fois dans le quadrilatère les choses changent rapidement et qu’elles ne se passent pas toujours comme prévu. Les réponses de Gennady Golovkin sont courtes, à tel point qu’il ne tourne jamais autour du pot. Il a reconnu, de la même façon que son opposant, qu’il jouera en grande partie son legs historique. « C'est le plus grand jour de ma carrière, cela va être un vrai combat et il arrive enfin. Ce sera une grosse soirée pour les deux équipes, mais aussi pour la boxe. Je crois que le 16 septembre est une date qui marquera l’ère moderne de notre sport. Je suis Gennady Golovkin jusqu’au début de la confrontation. Après, je deviens triple G ! Ce n’est pas que je suis plus affamé ou fâché, c’est simplement que j’envisage toujours les événements d’une manière positive. C’est le combat parfait pour les fans et ce sera le duel parfait pour moi. Je vais en profiter un maximum ». Près de 250 journalistes couvrent cet affrontement. On peut penser que la moitié provient du Mexique, le pays natal d’Alvarez. L’arbitre du combat sera Kenny Bayless, qui a plus de 70 combats éliminatoires et de championnats derrière la cravate.