Ce tournoi international prestigieux, qui s’est déroulé du 20 au 22 avril, à Argenteuil, a, une nouvelle fois, permis de promouvoir le noble art au plus haut niveau et dans la convivialité.

« A mes yeux, cette treizième édition est peut-être la plus aboutie. Le niveau technique était bon, voire excellent. Non seulement les combats ont été très disputés mais les décisions arbitrales n’ont, dans l’ensemble, pas prêté à contestation. Le tout dans une ambiance excellente. Bref, tout a roulé comme sur des roulettes », se félicite Toni Salvatore, vice-Président du Club olympique multisport d’Argenteuil.

Seize pays étaient représentés, des habitués (Canada, Algérie, Italie…) mais aussi des nouveaux venus (Roumanie). Un constat d’autant plus remarquable que cet événement est basé sur le volontarisme. C’est en effet à chacun de trouver les moyens d’y participer en finançant le déplacement jusque dans le Val-d’Oise. Ce qui, pour certaines nations, à l’image du Sri-Lanka, représente un effort pécuniaire très conséquent. Le COM Argenteuil, entité organisatrice, ne prend en charge que les repas et l’hébergement sur place. Et ce, grâce à des sponsors comme Effage, Spie City Networks, Derichebourg ou encore, le magasin Côté Seine et Montana, tous sensibilisés à l’éclectisme d’un tel projet. Quant à la Mairie, elle met gratuitement à disposition les infrastructures et ses personnels pour que cette compétition continue de faire référence comme en atteste la présence de la Néerlandaise Nouchka Fontijn, médaillée d’argent aux JO de Rio en -75 kg.
L’handi-boxe au programme
Seul bémol, le faible nombre de Français qui, pour certains, ont prétexté ne pas être en mesure de payer le voyage… Résultat, aucun d’eux ne s’est véritablement révélé, ceux qui se sont distingués ayant déjà percé au sein de l’élite hexagonale. A commencer par la championne de France amateur en titre, Wassila Lkhadiri qui l’a emporté en -51 kg. Elle a été imitée par ses compatriotes, le Val-de-Marnais Kévin Lele Sadjo, champion de France 2017 des -81 kg ; l’Istréen Riad Labidi (-56 kg), finaliste des CFA 2017 ; et le Saint-Nazairien Sonny Abid, vainqueur de l’une des deux poules des -69 kg. Dans l’autre, le Francilien Mehdi Boufoudi, vice-champion de France 2017, a subi la loi de l’Algérien Sofiane Tabi.

Au total, vingt-et-une ceintures étaient en jeu cette année, un record. Avec, en particulier, une nouveauté, la présence au programme de l’handi-boxe. L’idée en revient à un… athlète, Fernand Vianney Magri, qui a contacté Toni Salvatore pour lui suggérer d’innover en ce sens et s’est engagé à trouver lui-même des handi-boxeurs ambitionnant de figurer au palmarès de ces Ceintures. Si bien que quatre pugilistes, tous atteints de déficiences motrices aux jambes, étaient en lice et en ont décousu selon les règles de la Boxe éducative assaut (BEA). Une première qui devrait faire des émules l’an prochain, quitte, là aussi, à ouvrir le tableau à des étrangers.
Par Alexandre Terrini
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images : Club Olympique Multisports d'Argenteuil