Alors que les Mondiaux seniors féminins, qui auront du 15 au 25 novembre, à New Dehli, en Inde, approchent à grands pas, les Françaises cravachent pour être prêtes le jour J. Et, pour l’instant, les feux sont au vert.

« On a l’ossature d’un groupe qui commence à se mettre en place et qui est focalisé sur la préparation des prochains championnats du monde, explique Anthony Veniant, entraîneur national en charge du collectif féminin seniors. Il y a encore des petits réglages à effectuer, ce qui explique que les résultats bruts en terme de médailles, lors des derniers tournois internationaux, ne soient pas forcément au rendez-vous. Nous sommes dans une configuration qui a permis aux athlètes d’identifier ce qu’elles doivent faire afin d’être en mesure de présenter le profil requis par un tel rendez-vous. Et ce, notamment en revisualisant leurs combats pour qu’elles prennent précisément la mesure de leurs points forts et de leurs points faibles. » A l’aune de ce constat, le travail est, dans la dernière ligne droite, individualisé au maximum. En revanche, physiquement, la troupe est déjà fin prête et n’a plus qu’à entretenir ses acquis.

De l’aveu même de l’entraîneur national, c’est surtout dans les têtes qu’il importe de faire le forcing : « Toutes ont intégré les exigences du haut niveau. Nous mettons plutôt l’accent sur l’aspect psychologique afin que les filles aient davantage confiance en elles et soient en capacité de s’engager pleinement dans la recherche du résultat. En effet, la situation des unes et des autres n’est pas la même. Celles qui ont obtenu des résultats dernièrement se mettent la pression à l’idée de devoir faire aussi bien lors des Mondiaux tandis que celles qui n’en ont pas eus se disent qu’elles n’ont plus droit à l’erreur. Sans compter celles qui ont changé de catégorie. »
« Préserver la dynamique de groupe afin de consolider le projet Tokyo 2020 »
Dans ce contexte, le récent tournoi de Gliwice en Pologne et le Boxam, en Espagne, avaient avant tout pour finalité de permettre de « s’évaluer, précise, Anthony Veniant. Les Françaises se sont à chaque fois inclinées face à des boxeuses reconnues sur le plan international et qui, pour la plupart, ont ensuite remporté la compétition. Le tout en faisant jeu égal avec leurs adversaires, ce qui est encourageant. » A noter que depuis la saison dernière, le groupe féminin est suivi, sur le plan mental, par une psychologue du sport qui officie à l’Insep, en l’occurrence Anaëlle Malherbe. Quant au pôle France féminin, qui y a ouvert ses portes depuis la rentrée, il permet à ses pensionnaires de progresser davantage et plus vite même si, insiste Anthony Veniant, « il est avant tout un outil qui vient renforcer et dynamiser l’équipe de France en étant à son service. »

L’idée est d’envoyer en Inde un bataillon tricolore qui « préserve la dynamique de groupe afin de consolider le projet Tokyo 2020, ce qui signifie impliquer aussi des filles qui ne boxent pas dans une catégorie olympique », précise l’entraîneur national qui vise deux médailles en Inde.
Par Alexandre Terrini
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert