Les boxeurs du Boxing-club alençonnais entament 2015 avec de grandes ambitions. Le point sur le début d'année de ses trois boxeurs professionnels.
Nicolas Lemoing et Thomas Barbier mettent les gants à l'entraînement
« Nous n’avons pas les moyens d’organiser des réunions, nous sommes condamnés à combattre à l’extérieur ». Dans leur salle de Perseigne, les gants du Boxing-club Alençonnais s’échauffent, s’entraînent, s’affrontent. Et attendent que le téléphone sonne. Ce qui arrive souvent car les trois boxeurs professionnels du BCA (douze licenciés) ont du talent. Son président, Thomas Barbier, (31 ans, super-coq) est en phase de reprise après une interruption de carrière. Il évolue en division B (deuxième division de la boxe professionnelle) comme Anthony Tamisier (26 ans, super-plume), champion de France néo-professionnel en 2012. Nicolas Lemoing (32 ans, super-coq) est lui toujours en division C « mais a une assez grande marge de manœuvre », précise leur entraîneur, Pascal Lustenberger.
Lemoing, le retour
Ce dernier s’est en effet incliné en finale du tournoi de France, la finale de la division C, le 15 novembre, à Rueil-Malmaison. Il disputera de nouveau cette finale en mai, à Puteaux, contre Daniel Martins, qui vient de rencontrer… Thomas Barbier, le 14 février. Un combat soldé par un match nul. « Thomas a combattu les plus grands », glisse Pascal Lustenberger. D’ici là, Nicolas Lemoing peut lui aussi « passer en B » puisqu’il va combattre à la salle Jean-Bouin d’Angers, samedi 21 mars, Georges Ory, boxeur de cette division. S’il gagne, il peut prétendre à monter d’une catégorie. « C’est un combat important, précise Pascal Lustenberger. Georges Ory a été champion de France amateur, sélectionné pour les Jeux Olympiques de 2012. Mais c’est Jérémy Beccu qui est allé à Londres ». Le combat du 21 mars sera une revanche pour le frappeur ornais qui a perdu contre l’Angevin en 2014, à Saint-Brévin-les-Pins. Pour ses deux copains d’entraînement, le calendrier à venir est plus flou. Thomas Barbier « qui n’a pour seul objectif que d’aller sur le ring » a « au moins un combat dans les tuyaux cette année ».
Tamisier en finale ?
Anthony Tamisier de son côté « peut faire les championnats de France », révèle Pascal Lustenberger. Le jeune Alençonnais (dix combats, sept victoires, un nul, deux défaites) est en effet n° 3 (5e rang) derrière le champion de France, son challenger officiel, les nos 1 et 2. « Tout le monde n’est pas intéressé pour disputer le championnat de France, explique l’entraîneur du BCA. Certains préfèrent jouer les championnats d’Europe ou d’autres ceintures ». Anthony Tamisier, lui, veut les disputer et les gagner. « J’étais très fort en 2012 jusqu’à ce que je me blesse au coude, détaille le super-plume. Je suis resté un an hors du ring. En 2013, en demi-finale du tournoi de France, j’estime avoir été volé par les arbitres. Ça m’a dégoûté de la boxe. J’ai retrouvé de l’envie au bout de quatre mois, j’ai battu un Russe et je suis passé B. J’ai encore été un peu dans le dur psychologiquement avant de revenir bien, en 2015 ».
Thomas Barbier, Anthony Tamisier et Nicolas Lemoing, les trois boxeurs pros du Boxing club alençonnais
Celui qui admirait enfant Oscar de la Hoya, Mahyar Monshipour et son oncle, ancien champion de France amateur, « a un peu de mal à gérer le stress, juge Pascal Lustenberger. Ça lui enlève du physique ». « Je perds un peu mes moyens en combat, confirme Anthony Tamisier. Là, je veux bien gagner pour être sûr d’avoir le titre, car ce sera chez l’adversaire et, en plus, il aura la ceinture ». Un double handicap qu’il devra dépasser pour inscrire son nom, et celui de son club, dans le palmarès de la boxe nationale.
• Chaque année, le BCA organise des démonstrations lors de fêtes de village. « Si des communes sont intéressées, on a tout l’équipement », précise Pascal Lustenberger.
Par Romain Chevreuil
Source : L'Orne Hebdo