C’est avec stupéfaction et indignation que le staff de l’équipe de France a appris, ce mercredi soir, que les boxeuses françaises ne pourraient pas participer aux premiers championnats du monde organisés par World Boxing.
Il convient de rappeler que, pour la première fois, World Boxing a décidé d’imposer la présentation d’un test de féminité au moment de l’enregistrement des équipes nationales en lice. Une mesure qu’elle a officialisée par un courrier adressé aux fédérations seulement le 21 juillet dernier.
La Fédération française de boxe (FF Boxe) a, dans un premier temps, été contrainte d’en référer à son autorité de tutelle qu’est le ministère des Sports. Qui, début août, a confirmé que « les examens des caractéristiques génétiques constitutionnelles d’une personne ne peuvent être entreprises qu’à des fins médicales, de recherche scientifique ou, de manière très encadrée, dans la lutte contre le dopage. Le cas d’espèce visant à vérifier l’éligibilité des athlètes en application d’un critère de sexe génétique ne relève, a priori, d’aucune de ces finalités. Sa réalisation serait donc interdite en droit français. »
Concrètement, ces tests n’ont donc pas pu être réalisés, en amont, en France ni dans un pays étranger exigeant, pour ce faire, une ordonnance médicale.
Informée, dès le départ, de la situation des boxeuses tricolores, World Boxing a alors fini par orienter la FF Boxe ainsi que d’autres nations confrontées au même cas de figure vers un laboratoire accrédité par ses soins, situé à Leeds, à deux heures de route de Liverpool.
Le choix de ce laboratoire se justifiait par l’assurance, toujours selon World Boxing, d’obtenir des résultats dans les délais impartis. La Fédération internationale nous a, en effet, expressément affirmé qu’en effectuant lesdits tests lundi, nous aurions les résultats dans les vingt-quatre heures et que nous pourrions donc, à coup sûr, les présenter au moment d’enregistrer nos boxeuses.
Or, malgré les garanties réitérées par World Boxing, le laboratoire, qu’elle nous avait elle-même recommandé après s’être assurée qu’il était en capacité de répondre à notre demande, n’a pas été en mesure de nous livrer les résultats des examens dans les temps. Avec, comme conséquence, l’exclusion de nos athlètes ainsi que d’autres boxeuses de délégations étrangères qui se sont retrouvées, elles aussi, piégées.
En dépit des allégations déplacées de certains qui se plaisent à vouloir rejouer l’élection fédérale, ce dysfonctionnement, qui porte un préjudice notoire à nos athlètes, n’est donc aucunement imputable à la Fédération française de boxe, laquelle n’est coupable d’aucune négligence. Au contraire, elle s’est mobilisée dès le départ pour répondre aux exigences de World Boxing et s’est fiée aux engagements de cette dernière.