Samedi 17 février, chez lui, à Pertuis, l’Azuréen (15 v, 1 d) a remporté son troisième championnat de France des super-welters. Pour cela, il a battu, avant la limite (KO 4e), le valeureux Calaisien Ali Yammouni (14 v, 12 d).
« Le but, c’était de l’avoir à l’usure, explique, tout sourire, le Vauclusien. J’ai démarré doucement, d’abord en boxant sur les jambes car j’ai un style assez aérien. Et ce, afin d’obliger Ali à se déplacer un peu partout sur le ring. Puis, à partir de la quatrième reprise, j’ai changé de tactique en enclenchant la marche avant pour imposer un pressing. Je me suis comporter en battant organisé tout en étant vigilant en ce qui concerne les moyens de défense. Cela a perturbé Ali dans son organisation. Il est alors devenu plus perméable avec des trous dans sa garde. » Résultat : le Nordiste a été piqué trois fois successivement au foie pour finir par être mis KO.
« Je suis éducateur spécialisé dans une maison pour les jeunes et mon emploi me prend beaucoup de temps si bien que je n’ai pas eu la possibilité de m’entraîner et d’effectuer autant de séances de sparring qu’il aurait fallu, déplore Ali Yammouni. En plus, je revenais d’une fracture tibia-péroné qui avait nécessité une intervention chirurgicale, en mai 2023. Si bien que physiquement, je n’étais pas là. L’objectif était de ne pas laisser Reda travailler, sachant que je ne pouvais pas trop prendre l’initiative sinon, je me serais fatigué trop rapidement. Je me suis donc efforcé de le laisser venir pour le contrer. J’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens du bord. J’aimerais avoir une nouvelle chance nationale et, cette fois, pouvoir me préparer comme il le faut. »
« Il faut que je mette l’accent sur la finition »
De son côté, Reda Kham aspire, à présent, à passer à l’étage supérieur et à disputer le championnat EBU silver de la catégorie. Ce n’est que lorsque la chose sera officialisée qu’il abandonnera officiellement son sceptre hexagonal. Un scénario qui n’a rien d’utopique car même si le tenant n’a pas de promoteur, il peut compter sur le soutien sans faille de sa Ville et de partenaires privés. « Je pense clairement avoir le niveau pour viser l’échelon continental, assure-t-il. J’attends juste l’opportunité de pouvoir le prouver. Il faut que je mette l’accent sur la finition car je sais que je frappe. La preuve, lors de mes combats, j’arrive, à chaque fois, à toucher durement mes adversaires. »