Dans la lignée du Président de la République, Emmanuel Macron, qui, tout début de mars, a appelé les Français à « tenir encore quatre à six semaines », la ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu, a évoqué la sortie du tunnel en matière de pratiques sportives, en particulier de celles qui ont lieu en intérieur.
« Nous avons un délai d’un mois pour préparer une reprise progressive dans chacun de nos secteurs. C’est pourquoi nous sommes en train de remonter à la cellule de crise interministérielle, secteur par secteur, des propositions d’échelonnement pour reprendre », a expliqué Roxana Maracineanu. Les choses se décanteront « en fonction de l’évolution sanitaire », voire « territoire par territoire car il y a un risque que la reprise soit territorialisée », a suggéré la ministre. Ainsi « nous pourrons progressivement revenir à une pratique pour tous en intérieur comme en extérieur. Avec, peut-être, un passage comme on avait connu en octobre et en novembre dernier où les mineurs étaient privilégiés par rapport aux adultes. Cela pourrait être une étape de la reprise, laquelle les verrait faire partie des publics prioritaires qui auraient accès aux équipements avant que tout le monde puisse aussi y avoir accès. »
Le masque de sport, un atout supplémentaire
Avec un atout supplémentaire : la prochaine commercialisation de masques spécialement conçus pour la pratique sportive et qui d’ailleurs pourraient être portés dans les salles, par exemple pour tout ce qui n’a pas trait aux exercices et aux séances d’opposition. La ministre croit fermement aux effets positifs de ce précieux accessoire qui « permettra de moins refermer les salles s’il s’avère qu’en octobre ou novembre prochain il faudra refermer » certains lieux. En effet, « le sport indoor sortira alors de la zone dangereuse pour entrer dans la zone des endroits essentiels à garder ouverts ».
Le huis clos devrait lui aussi, si tout se passe bien, s’estomper progressivement. « Je sais que la thématique des spectateurs qui retourneront dans les installations sportives est importantes économiquement aussi bien pour le sport amateur que professionnel, a insisté Roxana Maracineanu. Mais quand on parle de public qui se rassemble, cela implique des brassages, des mélanges. C’est pour cela que nous travaillons sur des expérimentations afin de bien baliser un protocole de retour du public et que l’on soit prêt au moment où les choses pourront reprendre. » Le monde de la boxe, en particulier les organisateurs de réunions pugilistiques, n’attendent que ça.