L’avènement de Loyd Combes

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Le 7 juillet, le jeune Azuréen (8 v, 2 d) est devenu champion de France professionnel des super-plumes en dominant aux points (98-92, 97-93, 96-94), chez lui, à Agde, Lucas Montagne (4 v, 3 n, 9 v). Un sacre à l’évidence prometteur.

Il y a un peu plus d’an, les deux hommes en avaient déjà décousu et le Sudiste s’était incliné à domicile. Cette fois, il a veillé à ne pas commettre les mêmes erreurs. « On a bossé très dur pour ce combat d’autant que c’était une revanche, confirme-t-il. Je suis autoentrepreneur grossiste en literie et j’ai arrêté de travailler pendant deux mois pour ne me consacrer qu’à la boxe. J’ai effectué une grosse préparation en mettant notamment l’accent sur les directs et les uppercuts car nous savions que Lucas rentre sur l’adversaire et est un bagarreur qui cherche à raccourcir la distance. L’objectif était donc de le contrer et de sortir immédiatement de l’axe. C’est ce que j’ai fait mais, le plus souvent, en avançant et en attaquant. Quand il a fallu à aller à la guerre, j’y suis allé, en boxant en séries et en ne restant pas en face. Je n’ai pas fui les échanges. En outre, j’ai été le plus précis et le plus varié, si bien que je l’ai empêché de déployer sa boxe parfois brouillonne. »

« J’ai encore un peu de chemin à faire avant d’avoir le niveau européen »

Le vaincu pense peu ou prou le contraire : « Le but était d’imposer le pressing et de l’acculer dans les cordes, ce qu’il s’est passé. J’ai enclenché la marche avant durant les dix rounds et je ne lui ai pas laissé de répit. Il a été sur la défensive et fuyant durant l’essentiel du match. Même s’il a bien progressé depuis notre première confrontation, j’ai démarré très fort et remporté les quatre premières reprises. J’étais sûr et certain d’être devant mais les juges en ont décidé autrement…  C’est moi qui ai été le plus efficace et qui ai mis le plus d’impact dans les coups. Il m’a manqué un peu de précision mais j’estime clairement avoir gagné. J’aimerais d’ailleurs avoir une nouvelle chance nationale. »

Photo ©Facebook Lyod Combes

Reste que pour Loyd Combes, « cette victoire est un soulagement et une satisfaction ». Au point de se projeter prudemment vers l’avenir : « Ce ne serait pas mal de défendre ma ceinture. J’ai quand même encore un peu de chemin à faire avant d’avoir le niveau européen. Je n’ai que vingt-et-un ans et je pense qu’il me faut un peu de temps. Je dois grandir dans ma tête pour gagner en maturité et être à la fois plus posé et efficace sur le ring. Ma défaite lors de mon premier championnat de France (face à Yoni Valverde, le 22 octobre 2022, à Charleville-Mézières, N. D. L. R. ) m’a fait beaucoup grandir. Je suis plus exigeant dans ce que j’entreprends et je me donne davantage à fond à l’entraînement. » Assurément la bonne méthode.

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