Les Bleus ont participé, en ce début de mois, à la World Boxing Cup, à Cologne. Une bonne opportunité de se roder et d’emmagasiner de la confiance.
Ce tournoi faisait suite à celui organisé, peu de temps auparavant, en Slovénie et qui, lui, comptait pour l’établissement du ranking des boxeurs. Néanmoins, toute occasion est bonne à prendre sur le circuit pour accumuler de l’expérience, empiler des informations sur la concurrence en se mesurant à elle et garder la condition lorsque l’on n’est pas remonté sur le ring depuis un certain temps. L’épreuve allemande disposait de tous ses atouts.
La palme revient à Soheb Bouafia (-92 kg) qui s’est adjugé sa première médaille d’or à l’international. « Il a montré de belles choses, se félicite Malik Bouziane, entraîneur national responsable de la filière masculine. Il boxe plus intelligemment, en particulier à sa distance au lieu de chercher à coller ses adversaires, une configuration où il est moins efficace. En outre, il est plus relâché, ce qui lui permet de surprendre ses opposants et de gagner en puissance. »

En -63,5 kg, Lounes Hamraoui s’est paré d’argent en retrouvant toutes ses qualités dont certaines lui avait quelque peu fait défaut en Slovénie. Vitesse de bras, coup d’œil, mobilité, coordination : cette fois, tout y était ainsi qu’un moral au beau fixe. C’était l’objectif.
« Djamili Dini Aboudou Moindze en progrès »
Troisième en -71 kg, Hugo Grau a encore eu du mal à gérer ses émotions et son stress. Ce qui est d’autant plus dommageable, regrette Malik Bouziane, que « techniquement, ses actions sont intéressantes et qu’il a une réelle marge de progression ».
Même s’il n’a été que quart de finaliste, défait par le champion d’Europe, l’Allemand Nelvie Tiafck, Djamili Dini Aboudou Moindze (+92 kg) a marqué des points. « Il est en progrès dans la mesure où il est beaucoup plus stable sur ses appuis et donc moins aérien. Il est, de surcroît, plus offensif et a, lui aussi, gagné en puissance. C’est vraiment positif », assure l’entraîneur national. Quelque peu émoussé physiquement après s’être hissé sur la deuxième marche du podium en Slovénie, Makan Traoré (-71 kg) s’est également arrêté en quart mais en ayant de nouveau laissé entrevoir tout ce dont il est capable. En revanche, Cheikhmar Koné (-81 kg) s’est incliné d’entrée pour n’avoir pas su juguler des défauts récurrents. En l’occurrence, une perméabilité défensive, une tendance à imprimer trop peu de variations de rythme et une trop grande prévisibilité qui rend ses intentions lisibles par ses rivaux. Autant de points à corriger dans l’espoir de briller lors des CFA de décembre.