La Fédération internationale de boxe amateur (AIBA) a annoncé vendredi à Lausanne que la réintégration des 36 juges et arbitres après les jeux Olympiques de Rio à la suite de décisions controversées, seront "réintégrés au cas par cas".

"La réintégration de ces officiels va maintenant commencer au cas par cas", a indiqué l'AIBA dans un communiqué expliquant que la suspension provisoire de ces juges, annoncée début octobre était "nécessaire" mais ne préjugeait en "aucun cas d'actes" répréhensibles. "Tous ne seront pas réintégrés", a précisé à l'AFP un porte-parole de l'AIBA. Les recommandations de la commission d'enquête "pour l'amélioration des structures d'arbitrage en vue des JO de Tokyo 2020 ont déjà été mises en place", a ajouté l'AIBA, basée à Lausanne et présidée par le Taïwanais Ching-Kuo Wu, par ailleurs membre de la Commission exécutive du CIO. L'AIBA avait annoncé le 6 octobre que l'intégralité des 36 juges et arbitres ayant officié aux JO de Rio avaient été écartés dans l'attente des résultats d'une enquête. Plusieurs juges et arbitres avaient déjà été écartés des épreuves durant les Jeux, après plusieurs décisions controversées. L'Irlandais Michael Conlan, défait en quarts de finale des 56 kg par le Russe et futur médaillé de bronze Vladimir Nikitin, avait ainsi contesté avec virulence la décision des juges. "Les juges sont corrompus, c'est aussi simple que ça", avait tempêté l'Irlandais, qui a depuis lors reçu un "blâme sévère" du CIO pour avoir placé des paris sur des combats de boxe durant les Jeux. L'AIBA a également procédé depuis les JO à une réorganisation en interne. Le Français William Louis-Marie, jusqu'alors directeur de la communication, a été nommé directeur général, succédant à son compatriote Karim Bouzidi qui a quitté son poste.