Une AG pour un nouveau départ

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

L’Assemblée générale de la FF Boxe, qui s’est tenue, le 18 juin, au siège du CNOSF, a acté, dans la concorde et l’union, l’ère qui s’ouvre, sur tous les plans, pour la discipline après deux ans de disette pour cause de coronavirus. Il était temps !

Les bons points du CNOSF

C’est à Brigitte Henriques qu’il est revenu d’ouvrir cette AG… en distanciel, sous la forme d’un message vidéo. L’occasion, pour la Présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), de délivrer des satisfecit à la FF Boxe, notamment pour sa capacité à « aller chercher de nouveaux pratiquants en offrant un panel de pratiques » et à « diversifier ces dernières en les adaptant à tous les publics avec, en toile de fond, l’idée d’inclusion au sens large ». Autres bons points, la digitalisation croissante et l’esprit d’innovation comme la mise en place du questionnaire en ligne intitulé « Quel boxeur es-tu ? » et destiné à orienter au mieux les futurs adeptes du noble art. En somme, Brigitte Henriques a loué « le volontarisme » de la FF Boxe avec laquelle, comme avec les autres fédérations, le CNOSF entend œuvrer dans « la coconstruction ».

Des perspectives porteuses au bout d’un long tunnel

Président de la FF Boxe, Dominique Nato a soumis son rapport moral aux allures de perspectives porteuses au bout d’un bien trop long tunnel épidémique. Il y a d’abord la vérité et le poids des chiffres avec, actuellement, un bataillon conséquent de 50 247 licenciés dont 29% de femmes, soit presque autant qu’avant les ravages de la Covid-19. Un élan retrouvé grâce aux « clubs qui se sont surpassés pour remobiliser nos anciens pratiquants et en séduire de nouveaux » mais aussi à « tous ceux qui se sont mobilisés sur les territoires pour organiser des réunions de boxe professionnelle et amateur » et enfin, aux « comités régionaux et aux comités départementaux qui pilotent la politique fédérale au profit des clubs sur les territoires ». Pour ce qui est des comités régionaux, le conventionnement qui les lie à la FF Boxe a, au demeurant, été reconduit, pour une durée de trois ans, sous la forme de contrats d’objectifs.

Après avoir pris acte du fait que les pugilistes tricolores se sont de nouveau mis à « briller sur la scène internationale, lors des grands championnats, tant en seniors que chez les jeunes » et que la DTN est en ordre de marche et de bataille dans l’optique des Jeux de Paris, Dominique Nato a insisté sur le travail accompli par les différentes commissions fédérales. Et d’évoquer, pêle-mêle, l’organisation revue et corrigée des CFA seniors masculins et féminins par la Commission nationale de boxe amateur (CNBA); le toilettage et la consolidation de la formation des cadres par la Commission des formations ; le « nivellement par le haut » impulsé tous azimuts par la Commission nationale des officiels (CNO); la présence obligatoire d’un cadre technique diplômé dans le coin de chaque boxeur ou boxeuse imposée par la Commission nationale de boxe éducative assaut (CNBEA); le label RSO Insertion à l’intention des clubs déployé par la Commission fédérale RSO; la création d’une Commission juridique, statuts et règlements qui œuvre sous la houlette de Marie-Lise Rovira ainsi que d’un Comité d’éthique présidé par Michel Corbière.

« La LNBP repartie du bon pied »

La boxe professionnelle n’est pas en reste avec une « Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP) repartie du bon pied », dixit Dominique Nato, emmenée par un nouveau président en la personne de Robin Dolpierre. Autre cheval de bataille, la professionnalisation des pugilistes professionnels obligés, depuis le 1er janvier, d’adopter un statut sociétal tandis que le matchmaking sauvage, assimilable à l’exercice illégal de la profession d’agent sportif, sera sévèrement combattu. Autre dérive pointée par le Président de la FF Boxe, la multiplication, « ces derniers mois, tant sur le terrain que sur les réseaux sociaux, de propos et d’attitudes inadmissibles vis-à-vis de nos officiels ». Et d’avertir : « nous serons impitoyables avec ceux qui manqueront de respect à nos arbitres et à nos délégués. Les coupables devront être lourdement sanctionnés par les différentes instances disciplinaires. »

Toujours est-il que la FF Boxe n’est pas seule et entend se lier avec d’autres acteurs susceptibles de concourir à l’essor du noble art dans l’Hexagone, à l’image des organismes du sport scolaire et universitaire (UNSS et FFSU), des Grandes écoles ainsi que, dans le registre du vivre ensemble, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP). Autant d’entités avec lesquelles les conventions ont été reconduites. Un dynamisme  fructueux qui fonde « des relations au beau fixe et des échanges fructueux avec l’Agence nationale du sport (ANS) », s’est réjoui Dominique Nato.

« La vie institutionnelle de la FF Boxe a été très riche »

Comme l’exercice le commande, la Secrétaire générale de la FF Boxe, Marie-Lise Rovira est, quant à elle, revenue plus en détails, dans son rapport d’activité, sur les évènements qui ont jalonné le précédent exercice. « La vie institutionnelle de la FF Boxe a été très riche, cette saison », a-t-elle rappelé en préambule. Et de citer, entre autres, les élections au sein de la Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP) et la signature, par la FF Boxe, du Contrat d’engagement républicain en signe d’adhésion aux principes fondamentaux de la République (liberté de conscience, fraternité, égalité, non-discrimination…). L’occasion, en outre, de balayer tous les aspects de la vie fédérale, qu’il s’agisse des Relations humaines (RH) avec le recrutement de cinq alternants et d’un salarié dans le cadre du mécénat de compétences ; du déploiement programmé d’un outil de gestion numérique ; ou de la signature de partenariats, en particulier avec les équipementiers Double D et Le Coq Sportif.

Un bilan comptable, fin 2021, excédentaire

De quoi conforter la relance en cours, laquelle s’est traduite de manière sonnante et trébuchante par un bilan comptable, fin 2021, excédentaire de 361 282,45 euros qui trouve sa source tant dans le versement d’aides exceptionnelles de l’État durant la crise sanitaire que dans une gestion avisée de ses deniers par la FF Boxe. A noter que l’arrêté des comptes de 2021 et le budget prévisionnel de 2022, présentés par le Trésorier Patrick Forrett, ont été votés à l’unanimité générale.

Président de la Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP), Robien Dolpierre a, lui, précisé les priorités de son action à la tête de l’instance : valoriser les championnats de France, augmenter le nombre de licenciés en boxe professionnelle mais également de combats franco-français même « si cela fait peur aux athlètes français » et agir pour que tous les matchmakers soient en règle, autrement dit, que plus aucun d’eux n’exerce dans la plus totale illégalité.

« Pas d’interaction budgétaire en la FMMAF et la FF Boxe »

De son côté, Serge Pautot s’est attelé au rapport de la Fédération française de MMA (FMMAF). Outre ses 1 950 licenciés, cette dernière, qui a vocation à devenir autonome en 2025, peut s’enorgueillir de la tenue des premiers championnats de France en janvier dernier ; de l’envoi, dans la foulée, de quatre compétiteurs au Mondiaux d’Abou Dabi ; de la validation, par le ministère, du Code sportif et du règlement de la discipline, sachant que la formation des cadres technique et des officiels bat son plein. Le tout sur les fonds propres de la FMMAF, abondés par une dotation de l’Agence nationale du sport (ANS). « La FMMAF est dans l’autogestion. Il n’y a pas d’interaction budgétaire avec la FF Boxe », a redit Dominique Nato.

Pour ce qui est du strict plan sportif, le Directeur technique national (DTN), Mehdi Nichane, a réitéré sa ligne directrice, en l’occurrence, « construire à partir de ce qui existe pour continuer à faire grandir » l’existant et non faire table rase du passé. Et ce, dans tous les domaines. Ce qui signifie, en particulier, renforcer la mise en place des gants de couleur dont la détention sera obligatoire pour être autorisé à participer aux divers championnats ou encore, toiletter l’offre de formations, par exemple, en remplaçant l’assistant boxe par l’assistant prévôt et en instaurant la possibilité de passer le prévôt fédéral à l’issue d’un cursus d’un an.

Une course contre la montre à… seulement deux ans des Jeux

En matière de (haute) performance, la chose s’apparente à une course poursuite effrénée contre la montre à… seulement deux ans des Jeux de Paris 2024. Dans ces conditions, la révolution copernicienne du système attendra. Il convient avant tout de « prioriser nos actions pour répondre aux objectifs qui nous attendent », a insisté Mehdi Nichane qui a expliqué que lors de ces douze derniers mois, il a fallu le temps que, dans le cadre du réagencement de la Direction technique nationale, « tout le monde s’adapte et s’y retrouve sur le terrain ». Une nécessité car l’ampleur de la tâche est singulièrement compliquée par le règlement. A cet égard, Mehdi Nichane a détaillé la complexité et la subtilité des différents modes de qualification olympique agrémentés, oserait-on écrire, par une nouvelle ventilation des catégories qui ne sert pas forcément la cause des Tricolores. Pour cela, il convient de ne pas se voiler la face et de décréter une exigence totale, d’abord dans les critères de sélection, lesquels sont au nombre de quatre. A savoir, les résultats sportifs obtenus lors des douze derniers mois et face à quels adversaires ; le niveau de forme affiché au cours des trois mois précédents ainsi que la gestion du poids et la dimension épidémiologique (survenue de blessures) ; la participation effective à des actions cibles ; enfin, le sérieux et l’application dans le respect du projet sportif. Avec un leitmotiv : « les grandes compétitions, en clair, les championnats d’Europe et du monde, ne sont pas le laboratoire pour apprendre. On y apprend plus à perdre si l’on n’est pas prêt », a martelé le DTN.

Mettre à l’honneur les serviteurs assidus du noble art

Pareil rendez-vous n’eut pas été complet s’il n’avait pas été parachevé par la mise à l’honneur de serviteurs assidus du noble art. Albert Mauriac, illustre entraîneur de la fratrie Tiozzo à Saint-Denis, a donc été élevé au rang de Chevalier du Mérite de la boxe tout comme Mohamed Jamaï, Président de la commission fédérale RSO (développement durable, féminisation, santé et éducation) ; Jacques Chiche, qui a longtemps épaulé l’illustre Jean Bretonnel avant d’ouvrir son club dans le XIXe arrondissement de la Capitale, a, quant à lui, été fait Commandeur tandis que Bernard Benabdallah, membre du Comité directeur de la FF Boxe, est désormais Officier du Mérite de la boxe. Le passé était sous les feux des projecteurs mais aussi le présent et l’avenir avec des récompenses décernées aux médaillés mondiaux Davina Michel et Samuel Kistohurry ainsi qu’au récent vice-champion d’Europe, Lounès Hamraoui, les deux derniers étant accompagnés, pour la circonstance, de leur entraîneur de club. Tout un symbole dans la mesure où ces façonneurs de l’ombre ont plus que jamais vocation à être associés au parcours de leurs ouailles une fois en équipe de France.

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram