La troisième fois fut la bonne

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Parler de boxe à Calais c’est immanquablement citer le nom de la famille JACOB. C’est bien simple :  depuis plus d’un demi-siècle, les Jacob font la « une » de la boxe à Calais et le Nord de la France. Tout avait commencé avec le père Jacques Jacob qui est né en 1935 (il a donc 80 ans). Il accumula les combats aussi bien chez les amateurs que chez les professionnels. Un jour, il fit cette remarque à un journaliste de l’Equipe  : « Il m’arrivait de boxer trois fois par mois tout en travaillant. J’ai  du reste toujours travaillé dans ma vie étant donné que j’étais orphelin. D’abord en tant que commis chez un marchand de charbon, chauffeur dans une cartonnerie et enfin employé dans un centre de presse où transitent les journaux. » Un jour, Jacques Jacob  a accepté de succéder à Fernand Morin qui dirigeait et était l’entraineur de l’ABC Calais. Voilà comment Jacques Jacob a ensuite donné le virus de la  boxe à ses enfants. Notamment Thierry qui va atteindre le plus haut niveau mondial. Ainsi, le vendredi 20 mars 1992, à Calais, Thierry Jacob devient champion du monde des super-coq WBC en battant le Mexicain   Zaragoza. Un homme qui avait derrière lui douze championnats du monde WBC et un palmarès impressionnant.  

Thierry Jacob a su être  patient.

Retour en arrière, trois ans plus tôt. Dans sa bonne ville de Calais, au terme d’un combat dramatique,  Jacob est battu pour le titre européen par Fabrice Benichou. On apprendra plus tard que Jacob a connu de gros problèmes de poids et que durant les deux jours avant le combat, il a du se contenter de salades vertes. Deux fois, Jacob a sa chance pour le titre mondial mais deux fois, il est battu par l’Américain  Seabrooks et le Vénézuelien Sanabria . En devenant champion du monde, Thierry Jacob réplique à Christophe Tiozzo qui lui avait certifié qu’il ne serait jamais champion du monde s’il ne sortait pas de Calais. Dans l’Equipe du lendemain, André Arnaud Fourny n’hésitait  pas à affirmer que Thierry Jacob « le petit géant » était digne des Alphonse Halimi et Robert Cohen. Dans le vestiaire du nouveau champion du monde , il était alors question du challenger de Jacob. C’était l’Américain Tracy Pattersson, le fils du grand  Floyd l’ancien champion du monde des poids lourds avant Cassius Clay.
 

Par Lionel HERBET

Journaliste sportif (TV - Radio) et spécialiste du noble art, Jean-Philippe Lustyk publié, le 26 mars dernier, son nouveau livre intitulé « Bienvenue chez les Jacob ». L'ouvrage retrace la saga des Jacob, une famille calaisienne de pugilistes qui pratique le noble art depuis cinquante ans et illumine la ville de Calais au gré de leurs exploits.


 

De Thierry, l’ancien champion du monde, à Romain, son fils, actuel champion d’Europe, en passant par Jacky, stoppé dans son ascension par une grave maladie, Bruno et Stéphane, champions de France, Hervé, champion d’Europe, et demain Joffrey… Tous des boxeurs au grand cœur. Solidaires les uns des autres, transmettant leur science avec générosité, ils sont les meilleurs ambassadeurs de leur ville, Calais, qui bat au rythme de leurs exploits. Ses habitants, toutes générations confondues, vibrent dès qu’un Jacob monte sur le ring. Jean-Philippe Lustyk retrace la saga de cette famille d’exception et brosse le portrait d’hommes et de femmes d’une grande pudeur, passionnés et attachants, à l’image de leur région.

Bienvenue chez les Jacob » aux éditions du Moment.

 

 

 

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