La tornade Bakary Samaké

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Le 25 octobre, à Levallois, le Français (19 v) n’a fait qu’une bouchée du modeste Vénézuélien Alejandro Ortiz (25 v, 1 d), battu par KO (5e). Une victoire de prestige avant les échéances nettement plus corsées qui l’attendent.

Il n’y avait pas besoin d’être devin pour comprendre prestement que cette confrontation serait à sens unique. En effet, dès l’entame, le Tricolore prenait les commandes de la rencontre à tous les niveaux. Il en imprimait, en effet, tout à la fois l’intensité, le tempo et la nature des séquences. Son gauche, distribué savamment en directs ou en jabs, lui suffisait pour prendre nettement les devants. Cependant, le Francilien avait le bon goût de ne pas s’en tenir à un tel minimalisme. Après avoir, de la sorte, préparé le terrain, il enchaînait à sa guise avec sa droite. Ses combinaisons étaient un savant mélange félin de vitesse et de puissance. D’autant que lors de la pesée, les deux camps avaient convenu d’un poids supérieur à limite des super-welters et nettement plus proche de celle des moyens.

Toujours est-il que très vite, la prestation du Français, très alerte et mobile sur les jambes, tournait à la démonstration. Il réussissait tout ce qu’il entreprenait, alternant distance et mi-distance au cours de la plupart des échanges tout en prenant soin de désaxer pour trouver des angles de frappe variés, au buste comme à la face. Même si sa supériorité était évidente, il avait le mérite de ne pas tomber dans l’approximatif mais, au contraire, de demeurer très précis techniquement dans ce qu’il entreprenait. Son application se soldait par une absence de déchet et un ascendant croissant qui laminait le Latino, débordé de toutes parts et beaucoup moins sûr de lui et vitupérant que lors de la conférence de presse. En fin de quatrième reprise, il encaissait d’ailleurs un uppercut entre le plexus et le foie qui le faisait grimacer. C’était là le chant du cygne car dans la suivante, un violent gauche-droite au visage l’étendait au tapis pour plus que le compte.

« Tout était une question de timing et j’ai réussi à trouver le bon », commentait sobrement Bakary Samaké, au micro de RMC. Désormais classé numéro un par la WBC, il sait que la perspective d’un championnat du monde se rapproche à grand pas. « On y est presque », reconnaissait-il avec l’appétit du jeune premier mû par l’envie irrépressible de continuer à casser la baraque.

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