La route continue pour Rima Ayadi

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Le 29 février, dans le Val-d’Oise, l’Yvelinoise (10 v) a dominé, à l’unanimité des juges (96-94, 96-94, 96-94), Licia Boudersa (21 v, 2 n, 2 d) pour s’emparer du titre européen des super-plumes. Une étape de plus sur le chemin qui doit la mener à un championnat du monde

Un salon du Casino d’Enghien-les-Bains accueillait ce rendez-vous continental qui s’annonçait palpitant. Pareil cadre prestigieux était bercé, en préambule, par l’Hymne à la joie, ode à l’Union européenne. Il ne restait plus aux deux protagonistes de livrer une prestation aussi talentueuse que le dernier mouvement de la 9e symphonie de Beethoven.

Très sûre d’elle, Rima Ayadi entrait d’emblée dans le vif du sujet de manière simple mais efficace. A savoir, en donnant son jab et en combinant des deux mains au visage tout en avançant. Elle était à la fois la plus incisive et la plus précise. Au point qu’elle se permettait d’inviter ouvertement sa rivale à en découdre. Or, la Nordiste persistait à tourner, les mains basses. Si bien que non seulement elle s’exposait mais elle déclenchait de trop loin, ce qui laissait le temps à la fausse garde francilienne de parer à satiété. En outre, les échanges se concluant fréquemment par des accrochages, Licia Boudersa ne pouvait guère faire valoir son aisance technique. Sa propension à procéder en contre-attaques et en remises ne l’empêchait pas d’être quelque peu étouffée par le pressing initié par l’élève d’Abadila Hallab qui imposait, à son avantage, un bras de fer de près.

Dans la seconde partie de la confrontation, la Lilloise parvenait enfin à mieux boxer à sa distance et à déployer, en séries, de manière chirurgicale, ses longs segments. De quoi lui permettre de refaire une bonne partie de son retard. Néanmoins, elle avait, par moments, un peu trop tendance à accepter des temps morts dans l’espoir de voir son opposante se découvrir. Surtout, nombre d’actions se terminaient de manière quelque peu confuse en corps-à-corps, ce qui ne l’aidait pas à instiller de la continuité dans ses offensives.

« Je n’ai aucun doute sur la décision, laquelle est légitime, affirmait la locale, au micro de RMC Sport. C’est vrai qu’à la fin, Licia est montée en régime mais j’ai sciemment accepté de bloquer ses attaques car je savais que j’étais bien en avance. Je me sens gagner. »

Dans ces conditions, l’ultime round faisait office de juge de paix. Il se résumait à un mano a mano et à un à toi, à toi. Et faisait pencher la balance d’un rien du côté de Rima Ayadi qui, suite à un choc de têtes, laissait son arcade sourcilière gauche dans l’affaire. Cependant, on ne doute pas que la récompense finale a prestement cautérisé sa chair meurtrie au grand dam de Lucia Boudersa qui ne se privait pas d’exprimer, geste à l’appui, son désaccord total avec ce verdict en sa défaveur. 

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