Cette réunion sera doublement inédite : il s’agira, en effet, tout bonnement, du premier événement monté sous les auspices de la LNBP, lequel sera, de surcroît, l’objet du tout premier direct diffusé par Sport en France, la chaîne récemment lancée sous l’égide du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). L’affaire a été bouclée en moins d’un mois avec, à la clef, un programme alléchant comportant des duels avec un réel enjeu, synonyme d’opportunité, pour des athlètes en devenir, de faire leurs preuves sous les feux de la rampe.
Le championnat de France des mi-lourds sera ainsi l’occasion pour le tenant, Eddy Lacrosse (11 v, 2 n, 5 d), de confirmer tout son potentiel entrevu face à Mathieu Bauderlique, en avril 2018, à Douai. Véritable rouleau compresseur mais à son aise techniquement, l’Aquitain est assurément sur la pente ascendante. Face à lui, son challenger officiel, Kevin Buval (9 v, 1 n, 12 d), récent vainqueur de Kevin Thomas-Cojean. Il disputera, selon l’expression consacrée, le combat de sa vie avec le fol espoir de sortir de l’anonymat. Chez ces dames, le titre national vacant des super-légères sera brigué par les deux cochallengers, Victoire Piteau (2 v), récente finaliste des championnats de France amateurs (en -64 kg) et qui a donc fait le choix de franchir le Rubicon du professionnalisme, et Anissa Benyoub (2 v, 2 d). Pour la petite histoire, cette dernière a tenu la dragée haute, en mars dernier, en Angleterre, à la Suédoise Lucy Wildheart, celle-là même qui ne s’est inclinée qu’aux points devant Estelle Mossely, pour le titre IBO, le 14 juin, à Cherbourg.

Le champion de France des Mi-Lourds en titre Eddy Lacrosse
« Entrer dans un cercle vertueux en générant de la croissance »
Autre duel très attendu, celui entre deux poids lourds de haut niveau issus du pieds-poings et qui n’ont pas tergiversé à l’heure de se mesurer l’un l’autre : Nicolas Wamba (2 v) et Abdarhamane Coulibaly. Quant à Christ Esabé (1 v), champion de France amateur des -60 kg 2019, il a également préféré inscrire son avenir chez les rémunérés alors que ses qualités dans le carré magique en font, à tout juste dix-huit printemps, l’un des plus sûrs espoirs de la boxe tricolore. Le public pourra admirer sa vista contre l’expérimenté Géorgien Ilia Beruashvili (8 v, 10 d). Enfin, Pierre-Michael Hugues, amputé des deux jambes, en découdra une nouvelle fois en amateurs et chez les valides, désireux de montrer à ceux qui en doutent encore qu’il est un combattant comme les autres.
Le tout, donc, devant les caméras de Sport en France, qui prendra en charge 75 % des frais de production. Une aubaine, assure Arnaud Romera, Président de la LNBP et ancien journaliste de France Télévisions : « Quelle chaîne de sport offre aujourd’hui une telle visibilité ? Elle est en effet accessible gratuitement via tous les opérateurs, soit un potentiel de 19 millions de foyers. Pour résumer, c’est comme si cette réunion était programmée simultanément sur cinq ou six chaînes différentes. D’où une exposition importante pour les boxeurs et les boxeuses français, lesquels en ont bien besoin. Plus largement, avoir une télévision avec soi permet d’entrer dans un cercle vertueux en générant de la croissance. En l’occurrence, de trouver des partenaires et de faire en sorte que les collectivités locales s’y retrouvent en terme d’image. » L’idée est donc de renouveler très régulièrement l’expérience. Pour cela, il conviendra que la Ligue propose, avec l’aval du Comité directeur de la FFBoxe, des galas avec des affiches de qualité, le comité éditorial de Sport en France statuant une fois pas mois sur les compétitions qui auront les honneurs de sa grille de programmes.
Alexandre Terrini
Arnaud Romera, Président de la LNBP