Vainqueurs (8-4 et 5-4) de la double confrontation qui les opposait aux Magyares, les 3 et 4 juin, à Saint-Maur (36), les Bleuettes ont préparé de la meilleure manière le rendez-vous continental qui les attend, du 2 au 10 juillet prochains, en Bulgarie.

Cette rencontre pays à pays était la dernière avant de s’envoler pour Sofia. Elle était donc aussi l’ultime étape du parcours de sélection pour les championnats d’Europe cadettes et juniors. Une compétition programmée au tout début de l’été, certes, mais surtout juste après que nombre de membres de l’équipe de France aient eu à passer les épreuves du baccalauréat. Ce qui explique qu’en mai et juin, le staff ne les ait quasiment pas réunies dans le cadre de regroupements afin de les laisser se consacrer à leurs chères études.

Il n’empêche, même studieuses sur les bancs de la classe, les Tricolores ont trouvé l’énergie nécessaire pour être performantes entre seize cordes. Entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes, Julien de Santa Barbara s’en félicite : « Dans l’ensemble, je suis satisfait de la prestation des filles face à une nation, la Hongrie, qui est en nets progrès et qui nous a offert une réelle opposition d’un bon niveau. Exceptées celles qui ont été confrontées à des forfaits, nos boxeuses ont toutes effectué deux matchs pleins en se montrant le plus souvent meilleures lors du deuxième, ce qui est bon signe. Cela démontre en effet leur capacité à enchaîner les combats et à surmonter leur fatigue. Aucune n'a déçu. Même si le travail est individualisé, la directive générale était d’insister sur la liaison entre deux attaques et de rester dans la zone de contact, que ce soient elles qui prennent l’initiative ou, au contraire, qu’elles soient en position de contre-attaquer. »
Un tableau d’honneur bien fourni
En cadettes, Rim Bennama (-46 kg) et Jeyssa Marcel (-48 kg) ont marqué des points et assis leur domination nationale dans leur catégorie respective. Leur capacité à performer sur la scène internationale se confirme au fil des mois. D’autres filles, moins abouties sur le plan technico-tactique et qui éprouvent encore des difficultés compréhensibles à gérer la pression, ont néanmoins saisi l’occasion de faire montre de leur potentiel, au point d’inciter l’encadrement à miser sur elles dans le cadre d’un travail à plus long terme. Tel est notamment le cas de Tallya Brillaux (-70 kg), de Lauryne Brankaer (-50 kg), de Lorye Ruyer (-54 kg) ou encore de Lelsie Polynice (-63 kg).

Mention bien également à l’ensemble des juniors dont la leader est plus que jamais Johanna Wonyou (-51 kg). Cependant, ses comparses n’ont pas démérité, loin s’en faut. Sur la lancée de son récent titre de championne de France, la locale de l’étape, Victoire Piteau (-57 kg), n’a pas tremblé. Grâce au travail de musculation effectué au sein de son club, elle a gagné en puissance mais aussi en coordination et en efficacité et donc sur le plan gestuel. Romane Moulai (-48 kg), qui s’était distinguée lors du Ladies Boxing Tour avant de conquérir la ceinture nationale, a quant à elle été la bonne surprise du week-end. « Elle a bien géré ses matchs, tant techniquement que physiquement, voire en se mettant volontairement dans le rouge pour se tester tout en écoutant les consignes », se réjouit Julien de Santa Barbara. Enfin, fidèle à elle-même, Fatia Benmessahel (-60 kg) complète ce tableau d’honneur au demeurant bien fourni. De bon augure avant de partir à la conquête du Vieux Continent en nourrissant de légitimes ambitions en termes de podiums.
Alexandre Terrini