Gouverner étant prévoir, dès septembre dernier, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) avait commencé à constituer un fonds d’urgence pour soutenir les fédérations les plus en difficulté suite à l’épidémie de Covid-19. Il a été récemment activé pour parer au plus pressé.
Le CNOSF et l’Agence nationale du sport (ANS) se sont mobilisés en coulisses pour que ledit fonds soit abondé. En l’occurrence, d’un montant total, pour 2020, de 900 000 euros. Il est destiné à soutenir les fédérations confrontées à de sérieuses difficultés financières susceptibles de mettre en danger la « survie » de leur organisation.
Il revenait à chacune d’elles de se manifester. Ce qu’elles ont fait, notamment la FF Boxe. Le dossier rempli par cette dernière fait partie des soixante-quatre qui ont été adressés au CNOSF. Soit soixante-quatre fédérations représentant, en cumulé, plus de 65 % des prises de licences en 2019 et affichant une baisse moyenne de licences et d’Autres titres de participation (ATP) de 32,37 % en 2020 par rapport à 2019. Un recul synonyme, dans le budget prévisionnel additionné de ces instances, d’une perte globale de plus de 145 millions d’euros.
Chute du nombre de licenciés et quasi cessation des galas de boxe professionnelle
Afin de déterminer celles qui sont prioritaires pour recevoir une subvention dans les plus brefs délais, le CNOSF et l’ANS ont défini des indicateurs précis en vue de leur attribution. En l’occurrence :
- un classement des fédérations selon les pertes financières engendrées par la baisse de licences d’ATP ;
- un premier niveau de priorisation selon le ratio pertes financières liées aux licences et aux ATP / budget prévisionnel 2020 de chaque fédération ;
- un second niveau de priorisation au regard des principales charges fixes auxquelles la fédération doit faire face et d’abord, les charges de fonctionnement et autres amortissements.
Le CNOSF et l’ANS ont identifié vingt-cinq fédérations, dont la FF Boxe, à épauler immédiatement. Pour justifier la demande de cette dernière, le Président André Martin a invoqué la chute du nombre de licenciés et la quasi cessation des galas de boxe professionnelle et des taxes fédérales afférentes, synonymes de recettes en berne.
« Ce soutien financier ne suffit pas à couvrir les besoins des Fédérations »
Les fédérations retenues recevront, eu égard à leur situation, l’une des trois sommes du barème prévu : 30 000 euros, 40 000 euros ou 50 000 euros. Les versements seront assurées avant la fin de l’année. Pour l’heure, la Fédération française de boxe ne sait pas encore combien elle touchera. Si rien n’a encore été arrêté quant à l’affectation de cette manne, il est question, au nom du principe de solidarité, d’en faire bénéficier, d’une part, les clubs les plus démunis dont la candidature sera évaluée en se référant à des critères objectifs et, d’autre part, des pugilistes pros qui ont pris leur licence en 2020 mais qui n’ont pas ou très peu eu l’occasion de boxer.
« Le Comité national olympique et sportif français et l’Agence nationale du sport ont bien conscience que ce soutien financier ne suffit pas à couvrir les besoins des fédérations pour faire face à l’ampleur de la crise, nuance toutefois le CNOSF et l’ANS. Ce fonds s’inscrit nécessairement en complément des dispositifs développés par l’État. »