La dernière chance de Tony Yoka

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Ce samedi, à Roland-Garros, le Français (11 v, 2 d) jouera la suite de sa carrière en recevant la réplique du Belge Ryad Merhy (32 v, 2 d). Après deux revers consécutifs et à trente-et-un ans, un nouveau faux pas est interdit.

« Je ne veux pas donner à manger à mes détracteurs », clame le champion olympique à Rio. C’est que le nombre de ces derniers ne cesse d’augmenter après deux contreperformances aux allures de coups d’arrêt face à Martin Bakole puis devant Carlos Takam. Pour enrayer ce que d’aucuns qualifient déjà de déclin, l’intéressé a tout changé. Il est en effet passé de l’Américain Virgil Hunter comme coach, en Californie, à l’entraîneur anglais Don Charles, basé à Londres.

Avec l’espoir que cela se traduise dans le carré magique : « J’ai hâte d'être sur le ring pour m’exprimer, pour montrer à mon public et à ma team qu’on est prêt, que l’on a fait les bons choix et tout ce que l’on a travaillé ces derniers mois. Moi, je ne viens pas pour m’amuser. J’ai voulu redevenir le Tony Yoka que je suis tout simplement, celui qui est affuté, celui qui a de l’impact dans ses gants et celui qui a envie. »

Sachant que sur le plan privé, ce retour sur le Vœux Continent a été source de sérénité retrouvée : « Au cours de ces deux dernières années, cela a été compliqué dans ma vie personnelle et ça s’est ressenti sur le ring. Le dernier combat m’a fait prendre conscience que ça n’allait pas. Je ne me suis pas reconnu sur le ring. Il n’y avait rien, pas d’impact ni d’envie, pas d’explosivité. J’ai voulu déménager pour être proche de ma famille, de mes enfants. Je peux rentrer tous les week-ends pour m'aérer l’esprit et repartir à l’entraînement les batteries rechargées. Je ne captais pas l’intérêt de m'entraîner, de faire tout ce que je faisais si je n’étais pas heureux. Quand tu fais un sport aussi dur que la boxe et que tu ne prends pas de plaisir, tu ne peux pas y arriver. »

Face au pugiliste d’outre-Quiévrain, issu de la catégorie inférieure dont il a détenu la ceinture WBA, le Tricolore ne nourrit aucun complexe de supériorité, loin s’en faut : « Je sais que mon allonge va me permettre de mieux contrôler ce combat. Mais les lourds-légers sont souvent beaucoup plus rapides qu’un poids lourd naturel. Ryad Merhy a un sacré palmarès. Je ne vois pas comment on pourrait discréditer ce gars. Il a une meilleure carrière chez les pros que moi. » Et le visiteur prend soin d’en rajouter une couche : « Ce n’est pas moi qui ai la pression sur les épaules lors de ce combat-là. C’est lui qui est sur deux défaites d’affilée chez lui. » Et qui disputera, dans le temple du tennis, l’avant-dernier duel prévu dans son contrat d’exclusivité avec Canal+. En clair, un troisième échec de rang hypothèquerait l’avenir du Francilien entre seize cordes. Il le sait.

yokavsmerhy
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