La délivrance pour Sofiane Oumiha

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Le Toulousain a fait dans la sobriété et la rigueur pour battre sans discussion le valeureux Moldave Alexandru Paraschiv et valider son billet pour les Jeux olympiques de Tokyo. Il avait beau être favori, encore fallait-il le faire sans trembler.

Un an et quelque que le Toulousain attendait ça et rongeait son frein. A Londres, le TQO européen avait en effet été arrêté la veille de son entrée en lice alors qu’il n’avait besoin que d’un succès dans la compétition pour voir le Japon.

Prudent mais pas passif, l’Occitan plantait les premières banderilles en travaillant sur un ou deux coups, sans véritablement enchaîner. Grâce à sa vitesse de bras et à son timing, il parvenait cependant à marquer de précieux points. Jouant la sécurité et très vigilant défensivement, il veillait à ne pas se découvrir, quitte à déclencher d’un peu trop loin, si bien que ses attaques arrivaient parfois en bout de course. Vu l’enjeu de la confrontation - quatre années de travail à valider en neuf minutes -, on pouvait comprendre que le Tricolore se contente des figures imposées et se comporte en gestionnaire de son immense talent. De fait, son direct et son jab du bras avant, suivis d’un crochet droit chirurgical, lui permettaient de prendre l’avantage et de le préserver gaillardement. D’autant que sa faculté à esquiver sans cesse et à boxer sur les jambes empêchaient le Moldave de l’ajuster.

« Je me rapproche un peu de mon rêve olympique »

A la clef, un succès qui fera date non pas tant quant à la manière, au demeurant méritoire, avec laquelle il a été obtenu mais davantage pour ce qu’il augure : le meilleur au Pays du soleil levant. « Sofiane a fait le combat qu’il fallait. Il a été à l’écoute du coin, se félicitait Mariano Gonzalez Cosme, head coah de l’équipe de France masculine. Il. Le but était de toucher et partir dans la foulée pour ne pas s’exposer. »

« Je suis content, souriait le vice-champion olympique de Rio. J’ai réussi à m’installer au fil des rounds même si j’ai eu une petite baisse de régime dans le deuxième. Le Moldave m’attendait. Il s’était préparé pendant un an à m’affronter pour s’adapter à mon style et n’était pas simple à boxer. Je me suis efforcé d’être varié dans mes coups et de bouger. Il a fallu rester focus sur ce TQO pendant quinze mois. Il y avait forcément de la pression. Je me rapproche un peu de mon rêve olympique et de cette médaille d’or dont je suis en quête. Même si je n’avais pas le droit à l’erreur, cette qualification n’est donc pas une finalité en tant que telle. La mission est certes accomplie mais pas totalement. L’objectif est déjà d’aller le plus loin possible dans ce TQO. »

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