Samedi 11 octobre, à Vernoux-en-Vivarais, la Française (8 v, 1 n, 2 d) a été à la hauteur pour s’emparer du titre EBU vacant des super-welters en battant aux points (96-93, 97-92, 94-95) l’Italienne Andrea Hilary Gomiero (8 v).
Jamais deux sans trois, paraît-il. Et bien non. La preuve : après deux échecs lors de ses précédents championnats d’Europe, la Niçoise a eu le mérite de se remobiliser pour enfin décrocher la timbale. Et ce, en deux temps, serait-on tenté d’écrire. « Marine a intégralement dominé la première partie du combat, raconte Jérôme Rey, l’un de ses entraîneurs. Pour cela, elle est parvenue à boxer à distance, sans quasiment se faire coller. Elle stoppait la Transalpine avec son direct du gauche avant d’enchaîner par des séries très appuyées, quitte, ensuite, à effectuer un pas de retrait pour mieux repartir. Elle contrôlait les échanges au point d’avoir fait compter l’Italienne sur un uppercut au foie. »
Un succès « indiscutable qui ne prête aucunement à discussion »
En revanche, la seconde partie de la confrontation a pris une tournure passablement différente. « Certes, Andrea Hilary Gomiero n’a pas été surprenante dans ce qu’elle a été capable de produire, analyse Jérôme Rey. Elle était brouillonne et cherchait systématiquement la mi-distance mais c’était vraiment une mitraillette. Si bien qu’à force de mouliner grâce à son cardio exceptionnel, elle a fini par user quelque peu Marine et à se rapprocher d’elle en la faisant reculer, parfois jusque dans les cordes. Marine n’a pas réussi à casser l’élan de l’Italienne, laquelle a été dangereuse jusqu’à la fin. Heureusement, les remises les plus nettes étaient à mettre à l’actif de Marine qui ne s’est pas résignée et a su bloquer comme il fallait pour exploiter les carences défensives d’Andrea Hilary Gomiero et s’adjuger quelques reprises supplémentaires. »
A la clef, un succès acquis de haute lutte « qui, même si le match a été serré, est indiscutable et ne prête aucunement à discussion », insiste Jérôme Rey. Par ailleurs, le duel d’une grande intensité, sans baisse de régime de part et d’autre ni temps mort durant les dix rounds, a comblé les sept-cents spectateurs de ce village ardéchois. Une victoire pour le noble art, aussi.