Konki, le cavalier seul

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Le champion de France des coqs (6 v) a aisément conservé sa ceinture en dominant aux points, à l’unanimité des juges (99-90, 99-90, 99-90), Anthony Chapat (5 v, 1 n, 1 d), le 9 février, au Palais des Sports de la Porte de Versailles à Paris. Il aspire désormais légitimement à une échéance continentale.
 
 
 
 
 
 
Désireux de continuer à s’étalonner chez les rémunérés et de s’approprier le rythme et les exigences inhérents à la boxe professionnelle, Elie Konki avait à qui parler en la personne d’Anthony Chapat, ancien membre de l’équipe de France amateur et champion de France en titre professionnel des mouches.
 
 
 
 
 
 
Il entamait les hostilités en misant sur son bras avant et laissait sciemment venir à lui son challenger qui ne rechignait pas à avancer, ne serait-ce que pour pallier le déficit d’allonge qui était le sien. Toutefois, les première minutes de la confrontation confirmaient ce que l’on supposait : un écart de puissance notable en faveur de l’Yvelinois, lequel dictait à sa guise de déroulement des débats. Sûr de son fait, il tournait mais déclenchait le plus souvent le premier. Très précis dans ses coups, il se montrait d’une redoutable efficacité, que ce soit en prenant l’initiative ou en contrant. Il plantait les banderilles en direct ou en uppercut du gauche puis portait l’estocade en crochet droit.
 
 
 
 
 
 
En face, Anthony Chapat faisait preuve d’une admirable vaillance, ne refusant jamais d’aller au contact ni même, quand il le pouvait, de se montrer entreprenant. Néanmoins, outre le fait d’être moins fort physiquement que son rival, il peinait à le cadrer et s’exposait. De surcroît, la mobilité, le sens consommé de l’esquive et l’aisance technique du Muriautin empêchaient le Montargois de le coller et de lui imposer les corps à corps qu’il aurait souhaités. La domination du champion était encore plus nette dans la seconde moitié du duel. Il boxait toujours autant sur les jambes mais variait les plaisirs en donnant des droites plongeantes d’emblée.
 
« Je voulais donner au public ce qu’il attend »
 
Cependant, il en fallait plus pour faire renoncer Anthony Chapat qui avait beau encaisser à satiété, n’en repartait pas moins gaillardement à l’assaut en essayant de placer des crochets courts des deux mains. Son abnégation avait le mérite de rendre les débats spectaculaires et, surtout, de les faire durer. Même dans la neuvième reprise lorsque le Francilien décida, à l’instigation de son coin, d’accélérer et de durcir le mano a mano dans l’espoir d’en finir en invitant son vis-à-vis à marcher sur lui. Le pugiliste du Loiret ne tomba pas dans le piège, monta les mains autant qu’il le put et le dut. Il fit certes l’ascenseur dans l’avant-dernier opus et trouva une précieuse corde du ring pour le retenir. Puis, il fut compté dans le dixième après avoir été crucifié au foie mais il tint la limite. Ce qu’il méritait amplement après avoir autant donné de lui-même et puisé dans ses réserves.
 
 
 
 
 
 
Le vainqueur, lui, pouvait communier avec un Palais des Sports qu’il avait séduit par sa prestation. « Je voulais donner au public ce qu’il attend, c’est-à-dire du spectacle, expliquait-il sur le ring, au micro de Canal+. J’espère que je vous ai fait plaisir. Cela a été un très beau combat. Merci à Anthony Chapat parce qu’il n’y a pas beaucoup de Français qui acceptent des gros défis comme celui-là. Il mérite un très grand respect. Pour la suite, j’espère avoir l’opportunité de disputer un championnat de l’Union européenne puis d’Europe. »
 
Par Alexandre Terrini
 
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit images - Karim de la Plaine
 

 

 

 

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