Khalil El Hadri et Samir Ziani, destins croisés ?

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Le premier (21 v, 3 d) a durement battu le second (36 v, 1 n, 4 d) par arrêt de l’arbitre (4e), le 5 juillet, à Clichy, alors que la ceinture WBC par intérim silver des super-plumes était en jeu. Inutile de dire que le vainqueur a fait un grand pas vers un championnat du monde et que le vaincu, lui, a perdu gros.

Ce duel franco-français de haut niveau avait déjà, tout simplement, le mérite… d’exister. La palme en revenait à l’organisateur de la soirée, Malamine Koné et, bien sûr, aux duellistes qui, l’un et l’autre, avaient besoin d’une telle confrontation pour se relancer. Khalil El Hadri après la perte de la ceinture WBC silver, face à l’Italien Michael Magnesi, en mars dernier, en étant passablement diminué par le jeûne du ramadan. Samir Ziani parce qu’il n’avait plus boxé depuis avril 2024 alors qu’il venait de conserver son titre WBC international des super-plumes en dominant, aux points, son compatriote Jordan Rodriguez.

Dès que le long libérateur retentit, le visiteur fit ce à quoi l’on s’attendait puisqu’il se mit d’emblée à avancer et à imposer le pressing. Une stratégie qui ne surprit absolument pas le Francilien qui l’attendait de poings fermes, avec un game plan bien établi. En l’occurrence, laisser venir l’Aquitain, se caler dans les cordes, remiser de manière nette et précise avec un ou deux coups - en uppercuts ou en crochets gauche au flanc ou à la tempe - puis tourner illico afin de ne pas se laisser engluer de près.

Conséquence : le protégé de Mohamed Bennama passait le plus clair de son temps à courir après l’Yvelinois et ne parvenait que très rarement à lui couper la route. En outre, il ne se montrait pas suffisamment précis car lorsqu’il se rapprochait de Khalil El Hadri, il se collait à lui au lieu de déclencher en chemin. Trop près de son rival, ses coups n’avaient pas assez d’impact faute de pouvoir déployer suffisamment ses segments. Le Villeneuvois n’avait d’autre solution que d’accepter les accrochages, faute d’avoir un minimum d’amplitude pour frapper avec efficacité.

Un écueil dans lequel ne tombait pas son rival qui, même à mi-distance, préservait suffisamment d’espace pour faire parler sa puissance nettement supérieure. Un contre du droit, dans la reprise initiale, faisait d’ailleurs compter le visiteur qui, ensuite, trébuchait dans la troisième après avoir encaissé une série des deux mains, là encore convaincante. Même lorsqu’il acceptait le mano a mano au centre du ring en restant délibérément statique, le sociétaire du BAM l’Héritage prenait l’ascendant.

Dans le quatrième round, un enchaînement corps-face envoyait au tapis son opposant, touché au foie et qui était compté. Bien que n’ayant visiblement pas totalement récupéré, ce dernier repartait stoïquement au combat avant d’encaisser deux lourdes droites au visage et d’être arrêté, à son grand dam, assurant qu’il était en capacité de se défendre et de poursuivre les hostilités.

Khalil El Hadri pouvait exulter dans sa tenue aux couleurs du PSG, pour la plus grande joie de ses supporters dont certains sont des ultras du vainqueur de la Ligue des champions.

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