Kasperski se relance

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L’Auvergnat (29, 1 n, 7 d) est reparti du bon pied en conquérant le titre vacant des mi-lourds, début mars, à Saint-Lô, face à Gabriel Lecrosnier (19 v, 4 n, 40 d), battu aux points (97-93, 98-92, 93-97).
 
 
« Que vous inspire ce nouveau titre national ?
 
- Il s’agit de mon deuxième titre de champion de France. Je ne veux pas que cela soit interprété comme une forme de prétention mais battre Gabriel Lecrosnier me semble s’inscrire dans la logique des choses. Le verdict est sans appel même si je ne sais pas ce qui a poussé l’un des juges à me donner perdant car je pense avoir fait le boulot. J’ai été plus précis, plus actif et plus mobile que Gabriel Lecrosnier qui était bien préparé physiquement et qui s’est battu avec ses armes.
 
- Pourquoi continuiez-vous la boxe ?
 
- Parce que je n’ai pas envie d’arrêter (sourire). Je prends énormément de plaisir en pratiquant ce sport qui m’a beaucoup donné. Je lui dois aussi beaucoup. Je suis heureux de continuer d’autant que je n’ai que vingt-neuf ans. Je ne suis pas non plus un vieux crouton. Potentiellement, il me semble qu’il me reste des choses à faire.
 
- Certes mais vous êtes dans une situation particulière dans la mesure où, parallèlement, vous êtes un chef d’entreprise à la tête de plusieurs sociétés…
 
- C’est le paradoxe d’un sportif de haut niveau qui réussit professionnellement. J’ai en effet un magasin d’accessoires de moto, une agence de communication, une boîte de nuit, un bar de nuit et un peu d’immobilier. Je ne m’en sors pas mal mais la boxe est quelque chose que je fais de manière égoïste. Je pense à moi et mon plaisir, c’est de m’entraîner et de me faire mal à la salle pour réussir sportivement. J’y consacre du temps, ce qui me permet aussi d’oublier mes tracas professionnels.
 
« Disputer un championnat de l’Union européenne, voire d’Europe »
 
- Pensez-vous être en mesure de vous entraîner autant que le requiert le haut biveau ?
 
- Ce n’est pas forcément qu’une question d’entraînement. Peut-être n’ai-je pas les qualités nécessaires pour passer le cap du championnat de France ? Je n’essaye pas de dire que je suis meilleur que je le ne suis.
 
- Quels sont vos projets désormais ?
 
- On m’a fait une proposition pour défendre mon titre par dérogation. Plus largement, si l’on me propose quelque chose rapidement, je serai dans l’absolu partant. Je verrai donc ce qui arrivera. Je prends chaque combat comme étant potentiellement le dernier, que ce soit une défaite ou une victoire. Tout dépend si l’envie et la motivation sont encore là. Je ne boxe pas pour manger. Encore une fois, pour moi, l’objectif est de prendre du plaisir, de définir une charge de travail en vue d’un résultat et, pourquoi pas de décrocher des titres. J’aimerais disputer un championnat de l’Union européenne, voire d’Europe. On m’avait d’ailleurs contacté pour affronter, dans le cadre d’une défense par dérogation, le champion d’Europe des mi-lourds, Robert Stieglitz. J’avais accepté mais cela ne s’est pas fait. J’espère qu’une telle opportunité se représnetera.
 
- Vous êtes de nouveau licencié au club de vos débuts, l’ASM Monferrandaise…
 
- Oui mais j’ai toujours comme entraîneur Nasser Lalaoui et Hakim Chalabi, à Aulnay-sous-Bois. Je ne leur ai pas tourné le dos. Ce qui ne m’empêche d’effectuer certains réglages techniques avec Christian Merle, à Clermont-Ferrand, tandis que Nicolas Authier a en charge ma préparation physique. Tout le monde travaille de manière concertée ».
 
Propos recueillis par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit images - Hugo Kasperski

 

 

 

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