Kalenga de retour

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Vainqueur expéditif (jet de l’éponge à la 4e) du modeste Russe Adam Gadajew (17 v, 14 d), le 31 mars, à l’Institut national du judo, Youri Kalenga (23 v, 3 d) entend bien de nouveau jouer les premiers rôles, onze mois après sa dure défaite devant Yunier Dorticos, en championnat du monde WBA par intérim des lourds-légers.
 
 
 
 
« Nourrissiez-vous une certaine appréhension à l’heure de remonter sur le ring ?
 
- Un petit peu, beaucoup même car c’était mon retour. Je savais que je n’avais pas le droit à l’erreur. Il y avait les caméras de Canal+, chaîne qui m’a boosté au niveau international. Le Taureau est revenu dans sa maison. Cela faisait quand même presqu’un an que je n’avais pas boxé. Il fallait tout remettre en marche. Je suis content du résultat. Après ma défaite face au Cubain Yunier Dorticos, cela a été très dur. J’ai même voulu arrêter. J’étais au plus bas moralement. Si mon manager, Gary Hyde, n’avait pas été là et n’avait pas trouvé les mots, c’est ce que j’aurais fait. Par ailleurs, j’ai signé avec Malamine Koné avec lequel je me suis engagé pour deux ans. C’est un promoteur qui me témoigne des choses que je n’avais pas eues auparavant. Il m’a vraiment mis dans de bonnes conditions. Il croit en moi comme je crois en lui. J’espère que c’est moi qui vais lui ramener sa première ceinture de champion du monde.
 
- Pourquoi avez-vous fait le choix de poursuivre carrière après votre défaite très éprouvante tant moralement que physiquement contre le Cubain ?
 
- D’abord, parce que pas mal de gens croient en moi. Ils m’ont dit de ne pas lâcher. J’ai aussi de la famille qui est derrière moi. Les appels de Malamine Koné m’ont également boosté. Il m’a dit que je pouvais encore faire quelque chose, qu’il me relancerait et que pour cela, il mettrait de l’argent. Tout ça a fait que je me suis décidé de revenir dans le game.
 
- N’avez-vous pas eu peur de mettre votre santé en jeu, sachant que l’après-combat devant Yunier Dorticos a été très éprouvant ?
 
- Non. C’est plus le moral qui était en berne qu’autre chose. A présent, je suis remotivé avec toute ma team qui est derrière moi.
 
« Apprendre à construire davantage mes combats »
 
- Pensez-vous que votre coin aurait dû vous arrêter avant devant le Cubain ?
 
- Non. Quant à l’arbitre, il m’a arrêté au bon moment.
 
- Pourquoi vous êtes-vous séparé de votre entraîneur Jo Kimpuani ?
 
- Parce que nous n’avons pas réussi à nous entendre. Nous étions en désaccord. Je me suis donc rapproché de Joseph Germain. Je suis entre ses mains et entre celles de Malamine Koné. Joseph est, avec Jo Kimpuani, l’un des premiers entraîneurs qui se sont occupé de moi quand j’ai commencé à boxer en pros, en France. J’allais faire des stages chez lui. J’espère qu’il va m’amener jusqu’au titre mondial. J’attends qu’il rende ma boxe plus technique car le punch et la frappe, je les ai naturellement. C’est ce qu’il m’a manqué face à Durticos ainsi que d’être plus calme sur le ring. Il faut que j’apprenne à construire davantage mes combats et à déclencher au bon moment. Joseph a fait du bon boulot. D’ailleurs, je me suis déjà amélioré. Mon gauche est comme un missile. Avant, je ne le donnais pas autant. Le reste va venir tout seul.
 
- Sur le ring de l’Institut national du judo, vous avez fait part de votre souhait d’affronter Arsen Goulamairian…
 
- Oui. Avant mon championnat du monde contre Durticos, il m’avait lancé un défi. C’est pourquoi, aujourd’hui, je lui renvoie l’ascenseur. Je lui dis que le Taureau est revenu. Je lui lance à mon tour un défi. Je sais qu’il souhaite disputer le titre WBA abandonné par Denis Lebedev. S’il veut vraiment être champion du monde, il doit passer par moi.
 
 
 
 
- En ce qui vous concerne, est-il hors de question de passer par un championnat d’Europe ?
 
- Oui car ce serait redescendre d’un cran. Je suis au niveau mondial et non pas européen. Moi, j’ai envie d’être champion du monde et de réunifier le titre ».
 
Propos recueillis par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédits images : Presse Sports

 

 

 

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