Ce samedi 19 novembre à Novara en Italie, Justine Lallemand (8 v, 1 d, 1 n) tentera de décrocher le titre de championne d’Europe (EBU) des poids mouche face à l’Italienne Martina Bernile (4 v, 1 d, 1 n).
La tâche s’annonce ardue pour l’élève d’Hamid Zaim qui n’a plus boxé depuis près de trois ans et la conquête du titre de championne de France devant Marie Connan. Justine Lallemand s’est préparée comme jamais pour ce grand rendez-vous avec la ferme intention de ne pas le rater. « Je travaille depuis cinq mois pour ce titre, le championnat a été reporté donc il y a eu une petite coupure dans la préparation mais nous avons maintenu les entrainements. J’ai effectué un gros boulot physique avec Jonathan Dardard qui suit aussi mon plan diététique et tout ce qui touche aux compléments alimentaires. Toute la partie technique s’est faite sous les ordres d’Hamid Zaim et son équipe. Je suis fin prête et je me sens très bien, à part un petit rhume », commente la co-challenger à la ceinture Européenne.
A défaut d’avoir des sparrings féminins, ce qui est compliqué dans ces petites catégories de poids, la jeune femme a mis les gants avec Ismaêl Droua, le poids super-coqs de Nouzonville et quelques-uns des bons amateurs du club. « Pour moi, c’est loin d’être un désavantage de boxer avec des hommes à l’entrainement, c’est certes plus dur, ils me font travailler sérieusement, je dois rester concentrée et vigilante et au final j’en tire du bénéfice ».
Impossible de ne pas évoquer cette coupure de 34 mois, la crise sanitaire est tombée au pire moment pour Justine Lallemand qui, comme d’autres boxeur(se)s a vu son élan et sa dynamique victorieuse être brutalement stoppés, « je ne cache pas que cette longue interruption me met un petit challenge supplémentaire, si bien que je suis contente de boxer à l’extérieur, je ressentirai bien moins la pression engendrée par la présence de mon public et de ma famille dans une salle à domicile ».
" je ne peux être que confiante "
Malgré ses 36 printemps, Martina Bernile est peu connue sur la scène internationale et pour cause, elle vient de la boxe pieds poings et plus précisément de la boxe Thaï. A l'instar de Justine Lallemand, la transalpine a été championne nationale, « Je sais qu’elle est plus petite que moi, note la Française, je m’attends à une fille qui va tout faire pour me rentrer dedans, avec des crochets larges, elle sera probablement dotée d’un bon cardio. Je me suis préparée en conséquence, nous aussi, nous avons du cardio, de bonnes jambes et les bras pour répondre à ce qu’elle proposera. Nous savons qu’il faudra être capable de la tenir à distance, d’utiliser mon jab comme je sais le faire et comme nous l’avons travaillé sans oublier de marquer mes points par des touches nettes ».
Le moral est au beau fixe pour Justine Lallemand qui avoue avoir hâte d’en découdre, « vu la préparation que nous avons faite et le travail qui a été fourni, je ne peux être que confiante. Je ne veux avoir aucun regret après ce championnat, que la meilleure gagne, en espérant que ce soit moi la meilleure » !
