C’est avec une infinie tristesse que nous apprenons le décès de Julie Le Galliard survenu à l’âge de 31 ans dimanche soir à l’hôpital de Marseille après avoir lutté pendant deux mois contre des complications dues à la Covid 19.
C’est en assistant au championnat d’Europe d’Anne Sophie Mathis contre Nathalie Toro en 2005 à Dombasle que la jeune Julie se découvre une passion pour le noble art. Première licence cette année-là en Boxe éducative au Dombasle Boxe avec Mr René Cordier, le réputé entraineur Lorrain.

La jeune fille passe dans les rangs amateurs en 2010 et les résultats s’enchainent jusqu’à une demie finale des championnats nationaux amateurs. Elle devient championne de France en 2015 dans la catégorie des poids plumes et vice-championne en 2016. Sociétaire de l’équipe de France, Julie Le Galliard connait une série de blessures, au genou d’abord puis à l’épaule qui ralentissent sa carrière. Titulaire d’un DEJEPS, elle participe à la formation des prévôts. Julie migre à Lyon où elle boxe un peu tout en reprenant des études universitaires, elle obtient un DEUST pour intervenir dans le champ de l’animation et du sport. Désireuse de s’investir auprès des jeunes, Julie Le Galliard décide de passer et réussir le concours de la PJJ même s’il lui faudra faire une préparation à l’autre bout de la France. Julie était en poste à Avignon où elle était éducatrice de la PJJ jusqu’à ce qu’elle tombe malade…
«Julie était attirée par le sport social, sur l’aide à apporter aux autres, confie Myriam Chomaz. «C’était une belle personne, profondément humaniste, pendant ses études à Lyon, elle vivait avec une mamie de 90 ans pour la soulager dans son quotidien et en même temps elle travaillait avec des jeunes de quartiers, toujours avec la même empathie. Julie avait une personnalité universelle, dotée de la capacité à communiquer avec les gens de toutes classes sociales. Elle était spontanée et ressentait les choses avec justesse pour aller toucher l’autre, que ce soit le jeune ou le directeur. C’était une communicante, elle aimait les mots, le contact, pas étonnant qu’elle ait pratiqué un sport de contact, ce n’était pas une solitaire. Elle savait saisir tout ce qui pouvait l’aider à avancer. Julie était aimée et très appréciée par tous ceux et celles qui l’ont côtoyé. Julie était pétillante, avec de l’humour, parfois rebelle mais dans le bon sens du terme. J’étais un peu sa grande sœur d'armes, elle va terriblement nous manquer… »
"Nous étions très proches à une époque, j'étais dans son coin quand elle a remporté le championnat de France, se souvient Anne Sophie Mathis, elle est descendue dans le sud pour son travail et pour voir autre chose, alors on s'appelait moins souvent mais nous restions en contact, on se voyait quand elle venait chez ses parents que je connais bien. Elle était heureuse, sa formation avait fonctionné, cela se passait bien au niveau des jeunes. Elle ne se plaignait jamais, elle avait un caractère fort, nous avons tous énormément de peine ce soir..."

La Fédération Française de Boxe et son comité directeur par la voix de son président Mr Dominique Nato, présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux proches de Julie Le Galliard.