Ce vendredi, à Sheffield, le Muriautin (14 v, 1 d) tentera de s’emparer de la ceinture EBU des coqs détenue par l’Anglais d’origine camerounaise Thomas Essomba. Une mission loin d’être impossible.
La délivrance est arrivée : l’Yvelinois (12 v, 1 n, 8 d) va enfin disputer un championnat EBU. « Depuis le temps que j’attendais suite aux différents reports, soupire-t-il. Là, c’est enfin le moment de saisir l’opportunité de devenir champion d’Europe. Je n’ai eu aucun doute quant au fait que j’arriverais à mes fins. La seule question était de savoir le temps que cela allait prendre. »
L’ancien pensionnaire de l’équipe de France amateur aura donc affaire à Thomas Essomba. « Il est petit et trapus, précise Élie Konki. Il boxe souvent à mi-distance et les mains basses. Je ne lui trouve pas de qualité particulière qui me ferait peur. Il n’a rien pour me faire trembler. Mais je ne le sous-estime pas pour autant, loin s’en faut. Il n’est pas champion d’Europe pour rien. Je sais qu’il a un certain niveau et qu’il est solide mais j’ai affronté des adversaires beaucoup plus dangereux que lui. J’ai toutes les armes pour le mettre en difficulté et le battre. »
« S’il faut que j’aille au contact, je n’aurai pas peur de le faire »
Toujours est-il que même si le Britannique ne semble pourvu ni de la puissance ni de l’imprévisibilité technique requises pour en faire le favori sur le papier, il faudra s’en méfier et adopter la bonne stratégie face à lui. En l’occurrence, côté tricolore, en découdre à distance pour exploiter l’avantage d’allonge, toucher et désaxer dans la foulée, miser sur la vitesse de bras ainsi que sur les déplacements et enfin, tirer le parti d’une panoplie technique plus complète tout en imposant constamment un rythme élevé. « Mais si, à un moment, il faut que j’aille au contact, je n’aurai pas peur de le faire », prévient le Francilien.
Pour cela, ce dernier n’a pas ménagé ses efforts à la salle. Il a mis les gants notamment avec le récent champion de France amateur Christopher Hippocrate, Ishaq Bentchakal, Christ Esabe mais également avec Damien et Taylor Lapilus. « J’ai travaillé pour être au mieux de ma forme », confirme-t-il. L’intéressé a mis l’accent la capacité « à boxer tout le temps, à toujours être actif et à ne jamais bouger sans débiter de coups d’autant que je ne serais pas la maison. » Et d’avertir : « Il est hors de question que je boxe à l’économie car il sera essentiel que je ne laisse pas paraître le moindre moment de faiblesse. Pour cela, je vais amener mon corps dans des limites que je n’ai, jusque-là, jamais connues. »