Jordy Weiss fin prêt

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Ce samedi, le Français (30 v) honorera chez lui, à Laval, sa première chance européenne en briguant, face au solide Espagnol Jon Miguez (17 v), le titre EBU vacant des welters. La partie ne s’annonce pas de tout repos.

Si la patience était un critère pour devenir champion d’Europe, le Tricolore le serait sans l’ombre d’une hésitation. Cela fait, en effet, quatre ans que celui qui était champion de l’Union européenne de la catégorie, en 2019, attend d’avoir une telle opportunité. Un quadriennat durant lequel il a rongé son frein et qui rend l’idée d’une défaite encore plus inconcevable. Au demeurant, cette chance n’a pas été simple à obtenir. A l’origine, ce sont en effet les Ibères qui avaient remporté les enchères pour un montant qu’ils se sont vite avérés incapables d’honorer. Pour que le duel ait lieu, de surcroît en Mayenne, le promoteur Gérard Teysseron et le Stade Lavallois, épaulés par la Municipalité, le Conseil départemental, la Région et l’entreprise V and B, partenaire de Jordy Weiss, se sont démenés tant sur le plan financier que logistique, et d’abord pour réunir une somme légèrement supérieure à celle initiale pour à la fois convaincre l’EBU de maintenir la confrontation et persuader Jon Miguez de venir dans l’Hexagone relever le défi.

« A moi de boxer intelligemment, avec ma tête »

Jordy Weiss, lui, s’est affuté comme jamais, pendant deux mois sous la houlette de son coach outre-Manche, Ryan Barrett. Là, il a multiplié les séances de sparring avec Chris Kongo et Luke McCormack. En France, il a mis les gants avec Bilel Jkitou et s’est entraîné au Red Star de Saint-Ouen avec Éric Tormos et Djamel Meghari. Outre le renforcement de ses qualités, le pugiliste des Pays de la Loire s’est évertué à prendre le pli de rester au centre du ring en acceptant sciemment le bras de fer même si ce n’est pas son style le naturel. « Je vais devoir montrer que je veux le ceinture et, pour cela, que je sorte de ma zone de confort en étant capable d’avancer », justifie-t-il.

Il sait à quoi s’attendre devant Jon Miguez : « Il met du rythme et beaucoup de pression mais pas n’importe comment. Il est efficace et frappe. La puissance est également l’un de ses atouts. C’est un puncheur. En outre, il a de bons enchaînements variés corps-face. C’est un style qui me convient plutôt. J’adore quand on avance sur moi car je sais reculer et j’ai le bagage pour rivaliser avec ce genre d’adversaire. Je vais faire du Jordy en étant sur les jambes et en le contrant. Pour cela, il faudra que j’aille très vite car lui aussi est rapide. Je pense que ce seront mon coup d’œil et ma supériorité technique qui me permettront de faire la différence. Cela ne me fait pas peur. Beaucoup de mes combats sont allés jusqu’à leur terme. Je suis un marathonien, si je peux me définir ainsi. A moi de boxer intelligemment, avec ma tête. »

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