Le Tricolore (27 v) s’est montré performant en dominant aux points, à l’unanimité des juges, Issa Mourzaev (10 v, 4 n, 14 d), sous le chapiteau du cirque Zavatta, à Guérande, le 21 août. De bon augure, lui qui vise une consécration continentale.
Face à un rival qu’il connaît bien pour l’avoir déjà affronté en amateurs et même en BEA, le Mayennais a d’emblée été dans son assiette, trouvant des sensations qu’il n’avait au demeurant jamais perdues. « Je me suis toujours entraîné, même pendant le confinement », justifie-t-il. Résultat : « J’ai fait un super combat avec beaucoup de changements de rythme. J’ai réalisé de nouvelles choses sur le ring. J’ai été solide en enclenchant la marche avant et en ne lâchant pas mon adversaire que j’ai fait flancher plusieurs fois. Je sais que je suis capable de faire mal avec mes longues séries qui sont variées. Je suis vraiment revenu en forme. J’étais très bien en terme de cardio et je me suis fait plaisir. C’était un six rounds mais j’aurais préféré en faire huit ou dix. Je préfère boxer un Français qui donne tout ce qu’il a pour me battre plutôt qu’un étranger qui ne vient pas forcément pour gagner. J’ai montré que je n’étais pas là par hasard et que c’était bien moi le champion de l’Union européenne. »
Prochain rendez-vous, le 17 octobre à Laval ?
Un titre que Jordy Weiss a néanmoins abandonné - après qu’une défense face à Yahya Tlaouziti ait été évoquée avant d’échouer pour un motif financier - dans l’optique de briguer la ceinture EBU des welters. Pour cela, il doit défier le vainqueur du championnat d’Europe censé opposer l’Anglais Josh Kelly au tenant, le Russe David Avanesyan, ancien vainqueur de Shane Mosley. Reporté une première fois pour cause de Covid-19, la confrontation devrait avoir lieu en octobre ou en novembre même si, évidemment, rien n’est acquis vu le contexte sanitaire actuel.

En attendant son tour, El Gitano, qui ne se consacre qu’au noble art et peut compter sur le soutien financier de sa famille et de ses sponsors, espère disputer deux matchs de préparation dont un le 17 octobre, chez lui, à Laval. Plus complet tactiquement, désormais autant en mesure de laisser venir ses contradicteurs que de leur imposer un pressing constant, il se dit prêt à relever le défi quel que soit l’homme qui sera en face de lui. Cependant, à ses yeux, le Britannique semble moins dur que le pugiliste venu de l’Est. « Avec le bagage technique que j’ai et mon sérieux, je pense que je pourrai m’en sortir contre l’un ou l’autre », assure le protégé de David Rebrassé. Qui, pour grimper sur le toit de l’Europe, sollicitera également les services d’un deuxième coach en la personne de Ryan Barrett avec lequel il a commencé à collaborer.