JO : Mourad Aliev définitivement éliminé

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Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a officiellement opposé une fin de non-recevoir, le 3 août, à la demande du super-lourd tricolore qui contestait sa disqualification, en quart de finale, face à l’Anglais Frazer Clarke.

Rappel des faits : dimanche 1er août, Mourad Aliev était averti puis disqualifié à quatre secondes de la fin du deuxième round par l’arbitre qui avait estimé, à tort, que le Français avait ouvert les deux arcades sourcilières du Britannique Frazer Clarke en lui assénant des coups de tête et non de poing. Face à cette injustice criante, le Nordiste avait laissé éclater sa colère et effectué un sit-in de plusieurs dizaines de minutes au pied du ring. Après un revisionnage de la vidéo, le superviseur du tournoi avait admis l’erreur d’appréciation de l'arbitre. Mais la sentence n'avait pas, pour autant, été modifiée. « Ils reconnaissent qu'ils ont fait une erreur mais, comme ils l'ont écrit sur le papier, c'est trop tard, ils ne peuvent pas revenir sur la décision. C'est un scandale », s'était insurgé Mourad Aliev.

« Les décisions prises sur l'aire de compétition ne sont pas renversées »…

Lequel avait, via la FF Boxe et avec le concours du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), porté l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport pour demander « l’annulation » de ladite disqualification et « l’autorisation de reprendre le combat depuis le début du deuxième round avec un arbitre et des juges différents ». Le TAS a récusé sa requête alors même qu’il n’a « pas exclu la possibilité d'une erreur technique commise par l'arbitre du combat ». Pour autant, il a fait le choix de « confirmer les décisions contestées » au motif que « la décision de l'arbitre de disqualifier Mourad Aliev a eu lieu sur l'aire de compétition » ! Or, précise de la TAS, « selon la jurisprudence constante du TAS, les décisions prises sur l'aire de compétition ne sont pas renversées sauf en de très rares circonstances »

De son côté, le Directeur de la cellule chargée d’organiser le tournoi au sein du CIO avait, la veille, entériné le résultat en se justifiant de manière alambiquée puisque le verdict venait sanctionner non plus les coups de tête mais « le comportement antisportif » du vainqueur du récent TQO européen de Villebon, une fois la disqualification prononcée. Ce dernier « a agi de manière irrespectueuse envers l’arbitre », « fait usage de grossièretés à travers des gestes clairs », frappé une caméra et « créé une atmosphère très tendue », avait ainsi expliqué l’Australien Wayne Rose.

« Tout mettre en œuvre pour retrouver des résultats significatifs »

Le CNOSF et la FF Boxe ont de nouveau assuré Mourad Aliev « de leur soutien » tandis que le CNOSF a promis qu’il militerait pour « la mise en place de l’assistance vidéo sur les combats de boxe » dans la perspective des JO de Paris, en 2024.

« Comme on le redoutait, le recours déposé devant le Tribunal arbitral du sport par la FF Boxe et le CNOSF demandant la révision de la décision donnant injustement battu notre boxeur Mourad Aliev a été rejetée !, déplore Dominique Nato, Président de la FF Boxe. Je tiens à remercier le Comité national olympique et sportif français, son service juridique et sa Présidente, Brigitte Henriques, pour leur plus total soutien apporté à notre boxeur et à notre Fédération dans cette démarche qui n’a malheureusement pas abouti. Ainsi se terminent pour nous ces Jeux olympiques qui auront été catastrophiques pour notre équipe en terme de résultats. Il nous reste à analyser les causes exactes de cet échec et, très vite, nous tourner vers la préparation des JO de Paris en 2024 où nous allons tout mettre en œuvre pour retrouver des résultats significatifs à la hauteur des ambitions de notre Fédération ! »

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