JO de Tokyo : les raisons d’y croire

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Le Comité international olympique (CIO) et ses membres ne sont pas du genre à parler pour rien. C’est pourquoi quand l’un de ses vice-Présidents confirme que les JO de Tokyo auront bien lieu cet été, en dépit de la situation politico-épidémique au Pays du Soleil levant, il y a toutes les raisons de le croire. Rassurant à quelques semaines du début du TQO européen de boxe, à Villebon-sur-Yvette.

« Après huit ans, la ligne d’arrivée est en vue » même si l’état d'urgence venait à être maintenu à Tokyo, a affirmé, le 21 mai, John Coates, l'un des vice-Présidents du CIO. Une manière de balayer d’un revers de main les rumeurs d’annulation au dernier moment de l’évènement au prétexte que le Japon fait actuellement face à une vague pandémique extrêmement importante et qu’une part de sa population n’est plus favorable à la tenue, prévue du 23 juillet au 8 août, des Jeux sur son sol. Sans compter une campagne de vaccination qui peine à trouver sa vitesse de croisière.

Bulle sanitaire, tests réguliers, délégations réduites de moitiés, huis clos…

Néanmoins, le CIO ne verse pas dans la méthode Coué, loin s’en faut. Les protocoles sont en train d’être affinés pour « offrir des Jeux sûrs et sécurisés pour tous », dixit John Coates qui a redit que les JO « seront sûrs pour tous les participants et les Japonais ». Et ce, en s’appuyant sur une triple ligne directrice, a évoqué Seiko Hashimoto, la Présidente du Comité d'organisation des Jeux de Tokyo. En l’occurrence, « une réduction complète de la population entrante, une restriction complète des comportements et un examen approfondi du régime médical ». Concrètement, cela signifie l’instauration d'une bulle sanitaire, l’obligation de se soumettre à des tests de dépistage réguliers, l'interdiction de spectateurs non-nippons, voire le huis clos pur et simple. Quant au nombre de personnes étrangères habilitées à être de la fête - qu’il s’agisse des sportifs, de leurs encadrants, des dirigeants, des officiels et autres journalistes - il devrait être réduit d’une bonne moitié pour passer de 200 000 à 94 000. « Nous le faisons pour les sportifs. Ils ont plus que jamais envie que ces JO aient lieu. Nous voulons leur donner l'occasion d'y participer », a justifié John Coates.

Plus largement, l’un des arguments que brandit le CIO est la vaccination des athlètes en lice à Tokyo. A deux mois des Jeux, au moins 75 % des résidents du village olympique « ont déjà été vaccinés ou ont prévu de le faire d’ici la cérémonie ouverture. Nous avons de bonnes raisons de penser que ce taux montera bien au-delà de 80 % », s’est félicité le Président du CIO, Thomas Bach. En la matière, le CIO se montre le plus actif possible. Il a ainsi conclu un accord avec Pfizer pour que tous ceux qui le souhaitent, en particulier les personnes originaires de pays les plus démunis au plan sanitaire, aient accès au précieux sérum. Il a en outre proposé au Comité d'organisation d'intégrer du personnel médical supplémentaire auprès des comités nationaux olympiques. Et Thomas Bach de préciser que celui-ci aurait vocation à « soutenir les opérations médicales et la mise en œuvre stricte des mesures anti-Covid dans le village olympique et sur les sites olympiques ».

La vaccination pour garantir la santé et la compétitivité de l'équipe de France

Dans l’Hexagone, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) plaide pour que l’ensemble des athlètes qui ont décroché leur billet pour les Jeux se fasse vacciner. Une nécessité tant pour les autres que pour eux-mêmes, a insisté, sur France Info, son Président, Denis Masseglia : « En termes de performance sportive, il me semble que pour un athlète, il est fondamental de ne pas se poser la question de savoir s'il va être asymptomatique ou pas et de ne pas être perturbé dans sa préparation en se disant : pourvu que je n'attrape pas la Covid au dernier moment.Pour ces raisons, il a tout intérêt à être vacciné. Pour celles et ceux qui ne souhaiteront pas se faire vacciner, il faut savoir que les précautions de participation seront extrêmement difficiles. »

Dans cette optique, le ministère des Sports œuvre avec le Cnosf pour « identifier » ceux qui ont l’intention d’être vaccinés et mettre en place, à cette fin, « un calendrier » dans la perspective des JO de Tokyo. Un groupe de travail a été constitué « afin de définir le nombre d'athlètes français désireux d’être vaccinés, d’identifier les lieux de vaccination possibles de ces publics et de proposer un calendrier en cohérence avec la stratégie vaccinale nationale », explique le ministère. Des suggestions en ce sens ont été soumises « aux autorités publiques concernées ». L’objectif est de taille : « garantir la santé et la compétitivité de l'équipe de France olympique et paralympique » car « si elle n’est pas obligatoire en France, la vaccination demeure le meilleur moyen de circonscrire l’épidémie et de protéger nos athlètes comme l'ensemble de nos concitoyens. »

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