Romane Moulai et Enzo Grau ont échoué en finale de la compétition. Un résultat qui doit s’apprécier quelque peu différemment entre l’une et l’autre.
On l’a dit, un concours de circonstances avait conduit Romane Moulai (-50 kg) à faire son entrée dans le tournoi en… finale. Ce qui n’avait rien d’évident face à l’Italienne Giordana Sorrentino qui, elle, avait davantage de repères pour avoir précédemment disputé deux matchs. Toujours est-il que le premier round était équilibré, la Marseillaise s’efforçant de mettre la pression sur la Transalpine et d’en découdre en séries. Pour autant, les juges ne lui en accordaient pas le gain, ce qui contraignait l’Azuréenne à se jeter pour refaire son retard. Malheureusement, son cadrage se révélait trop imprécis tandis que ses coups, pas toujours délivrés à bonne distance, étaient trop larges pour qu’elle arrivât à ses fins. Sans compter, outre ce déficit de timing, un replacement défensif un tantinet aléatoire. Du pain béni pour la Transalpine qui n’avait qu’à se montrer explosive pour contrer de manière nette et à être mobile afin de creuser définitivement l’écart (3-0).
« Enzo Grau va pouvoir reprendre confiance »
Enzo Grau (-60 kg), lui, a débuté par le bon bout sa confrontation avec la Marocain Mohamed Hamout, en boxant à distance et en étant sans cesse en mouvement, Hélas, à l’entame de la deuxième reprise, le Vendéen, qui enquillait un trois duel en autant de jours avec toute la fatigue qu’une telle programmation induit inévitablement, n’avait plus d’essence dans le moteur ni les jambes pour se déplacer comme il l’aurait voulu. Dans ces conditions, il se résignait à aller au contact sans être capable d’opérer des changements de direction, en pivot ou en retrait, à mi-distance. Si bien qu’à ce jeu, c’est le Marocain qui se montrait le plus puissant et le plus actif, son débit de coups supérieur lui offrant une victoire logique. « Cela reste un beau parcours, surtout quand on sait d’où Enzo revient après les blessures à répétition qu’il a subies depuis deux ans, rappelle Malik Bouziane, entraîneur national responsable de la filière masculine. Là, il va pouvoir reprendre confiance. » Au bon moment.
