"Je ne m'en sors pas trop mal"

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Vainqueur samedi à Gien du Hongrois Fazekas à l’unanimité des trois juges, Michel Mothmora a conservé sa ceinture intercontinentale WBF. Mais il n’a pas livré son meilleur combat. Loin de là.

Face au solide Hongrois Fazekas, Michel Mothmora n'a jamais vraiment su accélérer et trouver la faille. Photo, Nicolas Derré

Un grand ouf de soulagement. Quelques minutes après être descendu du ring, quelques minutes après avoir conservé sa ceinture intercontinentale WBF à Gien face au petit Hongrois Laszlo Fazekas au terme des douze rounds, Michel Mothmora était fatigué, marqué, mais heureux. « Ça n’a pas été simple, assurait l’Oratorien. Mais on s’y attendait. Il avait tenu la distance face à tous ses adversaires. Il est très dur. J’ai pris peu de coups. D’ailleurs il ne fallait pas que j’en prenne de trop ».

Car si le boxeur de 35 ans a plutôt maîtrisé ce combat, il n’a jamais su l’emballer comme habituellement dans les derniers rounds. Surtout devant son public de la salle Cuiry de Gien. Alors, il a géré. Il ne pouvait d’ailleurs pas faire autrement après une préparation compliquée par un tout nouvel emploi du temps. « Je ne m’en sors pas trop mal, glissait-il. J’ai manqué d’explosivité. Heureusement que j’avais la caisse. Cela interroge tout de même pour les combats à venir. Entre mon travail et les entraînements, cela devient très dur. Je passe mes journées dans la voiture. D’ailleurs, j’en ai parlé à Michel (Chagnoux, son entraîneur). Il faut qu’il accepte de faire quelques sacrifices pour moi et qu’il s’adapte à mon emploi du temps. Parce qu’avec ce calendrier, j’en ai parfois plein les bottes ».

Et on peut le comprendre. Entre Ouzouer-le-Marché où il réside, Blois où il travaille et Gien où il s’entraîne, Michel Mothmora perd beaucoup d’énergie. Et alors qu’il arrive au crépuscule de sa carrière, le boxeur loir-et-chérien ne veut pas galvauder ses ultimes objectifs de 2016. Car la prochaine saison devrait être la dernière. « C’est compliqué, jure-t-il. J’aime la boxe mais j’aime mon métier. Jusqu’à présent j’ai tout sacrifié pour la boxe. Aujourd’hui, je commence à penser à autre chose ».

Mais avant de remiser définitivement les gants au placard, Michel Mothmora espère vivre des prochains mois très intéressants. Avec notamment l’envie d’enfin défier sur le ring le Brésilien Isaac Rodrigues pour la ceinture mondiale WBF. Un challenge international avant de terminer par un ultime rêve national, un championnat de France, lui occupe le statut de n° 1 au classement tricolore et qui attend avec impatience le combat entre Davy Armand et son challenger Howard Cospolite qui aura forcément lieu avant le 1er mai, pour avoir sa chance.

Par François Bellot

Source : La Nouvelle République

 

 

 

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