Suite à sa huitième victoire de rang, vendredi soir, face à Herman Ferdinand, Sirak Hakobyan a confirmé sa dynamique et ses progrès crescendo. Focus.

Sirak Hakobyan boxera son dixième combat professionnel, le 16 avril, lors du gala d'Issoudun. Photos , Stéphane Delétang
« Je me doutais que cela n'irait pas jusqu'au bout des six rounds ». L'anticipation de Sirak Hakobyan, qui plus est "express" suite au forfait de dernière minute de Rdouan Aazi, prouve que l'expérience se façonne chez le boxeur professionnel du BC Castelroussin. L'unique défaite du protégé du team Bahi, contre Mike Visse, le 6 février 2015, semble aujourd'hui bien loin pour celui qui vient de signer sa huitième victoire d'affilée, lors du gala printanier du BC Castelroussin, vendredi soir, face au Francilien Herman Ferdinand. « Ça fait plaisir de sortir vainqueur d'un combat de coriaces. C'était un adversaire difficile car il était imprévisible et un peu fou, confie Sirak Hakobyan. Mais j'avais la gnac et la force suffisantes. J'étais également mieux sur le plan technique et de la condition physique ».
"Je dois maintenant apprendre à me canaliser "
Alors qu'il n'avait plus boxé depuis le mois de mai 2015, lors de sa seule défaite en quatre combats, Herman Ferdinand a rapidement capté le message avant de perdre tout réseau, malgré ses tentatives de leurre. Un tantinet agaçantes, mais surtout sournoises. « Il n'était pas souvent tombé avant et il ne voulait pas accepter le fait de se faire contrer à chaque fois. Mais il ne fallait pas le laisser accélérer le rythme au cas où ». La puissance du Berrichon a alors fait parler la poudre et plier le Francilien pour de bon dans le troisième round. Il faut dire que ce dernier avait déjà visité la moquette à plusieurs reprises. « Je suis content car je deviens plus complet, j'ai plus de technique et un meilleur coup d'œil. Je dois maintenant apprendre à me canaliser. J'aime la "guerre" sur le ring mais cela peut devenir très dangereux, notamment face à ce genre de boxeurs. Il aurait pu faire la différence sur un coup », conçoit le puncheur qui enchaînera dès le 16 avril, à l'occasion du gala d'Issoudun, avant une coupure méritée… et anticipée. Question d'expérience émergente.
Par : Alan de Silvestri
Source : La Nouvelle République