ITW Joseph Germain

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Carlos Takam (35 v, 1 n, 3 d) remplacera quasiment au pied levé le Bulgare Kubrat Pulev, forfait, pour défier le champion du monde WBA Super, IBF et IBO des lourds, l’Anglais Anthony Joshua (19 v), le 28 octobre, au Millennium Stadium de Cardiff (pays de Galles). Un sacré pari qui, pour son entraîneur, est loin d’être perdu d’avance.
 
 
« Comment avez-vous eu l’opportunité de conclure ce championnat du monde ?
 
- Tout au début, on a su que Pulev ne voulait pas faire le combat. Nous nous sommes alors positionnés pour dire que si le Bulgare n’acceptait pas la place de challenger, nous, nous l’acceptions. Nous avons donc dit banco pour le faire. Nous étions alors en juin dernier. Finalement, cela a traîné et Pulev a décidé de disputer ce championnat du monde. Le contrat a été signé. Dans la mesure où Joshua avait alors entre six et dix mois pour défendre son titre, nous avions prévu un petit combat en six ou huit rounds en novembre ou décembre pour rester dans les classements avec l’objectif d’avoir une chance en 2018. Carlos a donc continué à travailler car l’on pensait qu’il boxerait à Monaco, le 22 décembre, au même programme que le championnat d’Europe de Zakaria Attou. Comme ce combat n’était donc pas une priorité, je m’étais plus axé sur celui de Louis Toutin, au Japon, le 22 novembre, qui avait de surcroît lieu avant. Une fois au Japon, le clan de Joshua m’a appris au téléphone que le Bulgare s’était blessé et m’a demandé si nous sommes toujours d’accord pour affronter l’Anglais. Nous leur avons répondu pourquoi pas.
 
- Avez-vous hésité ?
 
- Non, à aucun moment. Carlos est quelqu’un qui a une bonne hygiène de vie. Il continue de s’entraîner. Même si, au moment où nous avons répondu positivement, il n’était pas à 100 % de ses moyens, il peut relever ce défi malgré le peu de jours qu’il nous reste pour préparer ce combat. Carlos n’a pas non plus hésité. Quand je lui ai dit que nous allions faire ce championnat du monde, il a il a été d’accord.
 
- N’est-ce pas prendre un risque inconsidéré ?
 
- Non, je ne crois pas. C’est vrai que beaucoup de personnes le pensent car je sais comment on fonctionne en France. Les gens estiment que nous aurions dû ne pas accepter parce que ce ci, cela… En ce qui nous concerne, il y a de l’excitation à l’idée de vivre ce jour tant espéré. Nous avançons prudemment et nous essayons d’aller au bout de nos rêves. Nous avons pris la décision de le faire et puis c’est tout.
 
« Je pense que ça va être un super combat »
 
- Parce que vous craignez que le train ne passe pas une deuxième fois ?
 
- Non, pas spécialement. Si nous avions dit non, Joshua aurait pris l’adversaire suivant au classement mais nous nous serions restés en lice et nous aurions pu le faire en 2018. Simplement, je n’ai pas voulu attendre. Parfois, dans la vie, il faut savoir prendre des décisions. Je l’ai senti comme ça…
 
- Quel est le plan de bataille pour optimiser ces quinze jours de préparation ?
 
- Comme Carlos s’entraîne pratiquement tous les jours, c’est surtout sur la technique à mettre en place qu’il faut insister avec, bien sûr, des mises de gants. Pour cela, nous avons deux sparring-partners, un Italien et un Cubain. Tactiquement, on a la quand même le temps de faire du spécifique et pas mal de choses pour s’adapter à l’adversaire. Cela n’aurait pas été possible si Carlos avait complètement coupé l’entraînement mais, encore une fois, ce n’est pas le cas.
 
- On suppose que si vous relevez un tel défi, c’est que vous pensez qu’il a ses chances…
 
- Oui, bien sûr que Carlos a une chance ! S’il n’avait aucune chance, je ne l’aurais pas fait. On n’y va pas pour perdre sinon, cela ne servirait à rien. Comme tous les boxeurs, Joshua a des points faibles. Je pense que ça va être un super combat car c’est un boxeur très propre. Tout comme Carlos, il ne fait pas n’importe quoi. Je pense que Carlos a les armes pour gêner l’Anglais et, inversement, que le style de Joshua convient à Carlos, lequel a tout à gagner et rien à perdre ».
 
Propos recueillis par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert

 

 

 

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