Le Parisien Franck Petitjean défie le Toulousain Mohamed Mimoune, champion IBO des super-légers. Entretien !
« Samedi au Canal Olympia, à Dakar (Sénégal), vous en viendrez aux poings avec Mohamed Mimoune. Comment s'est présentée cette opportunité ?
- Bonjour, cette opportunité m'a été proposée par mon promoteur Malamine Kone. Étant classé mondialement je peux prétendre à disputer cette ceinture.
- Que pensez-vous du Toulousain fausse-garde, comme vous d’ailleurs ?
- Je pense qu'on a un parcours similaire, pas une carrière protégée et pas de "faux" palmarès.
- Comment avez-vous préparé cette confrontation ?
- Comme d'habitude avec beaucoup de sérieux et de détermination.
- Comment l'abordez-vous ?
- Je l'aborde sans pression, je n'ai rien à perdre et tout à gagner. J'ai été champion et challengeur, le plus dur n'est pas de devenir champion, mais de le rester...
- Comment l’imaginez-vous ?
- Comme tous mes combats avec titre, difficile, mais c'est ça qui m'excite dans le challenge.
- Quelle sera la clé du combat ?
- (Rire) il y a 12 rounds je pense qu'il y aura plusieurs clés.
- Que devrez-vous faire pour le vaincre ?
- Être meilleur que lui.
- Que vous reste-t-il à faire jusqu'au jour "J" ?
- Juste de la récupération, m'acclimater et gérer le poids - C'est quoi le coup parfait ? -. C'est celui qui atteint sa cible.
- Dans le vestiaire, le jour du combat, quelle est la dernière chose que vous faites, avant d’aller au ring ?
- Je me remémore tout ce que j'ai fait comme sacrifices et comme efforts pour en arriver là. Je souffle un bon coup et c'est parti.
- Qu'est-ce qui vous distingue des autres boxeurs de votre catégorie ?
- Mon intelligence sur le ring et ma condition physique.
- Y a-t-il des boxeurs, passés ou actuels, qui vous ont influencé ?
- Ali, Sugar Ray, Hagler, Tyson, Lomachencko, Rigondeaux et j'en passe, il y en a tellement.
- Qu'est-ce que représente le noble art pour vous ?
- Tellement de choses ! Côté sportif, c'est le dépassement de soi, connaître ses limites, calmer sa fougue, être dur et exigeant. Côté "noble" et "art" c'est le respect, l'humilité, la remise en question, savoir s'adapter. Apprendre à esquiver ou prendre les coups de la vie, mais ne pas abandonner pour autant. J'associe beaucoup notre noble art à la vie de tous les jours. Ce n'est pas parce qu’un round est difficile que le suivant ne sera pas plus facile. Comme la vie, un jour tu ris, un jour tu pleures, un jour tu vis un jour tu meurs. Il ne faut juste pas abandonner.
- Le mot de la fin ?
- Merci pour ton intérêt, merci aux lecteurs et rendez-vous demain pour un gros combat ».
Propos recueillis par Olivier Monserrat-Robert
Crédit photos - Presse Sports