L’Azuréenne s’est brillamment qualifiée pour la finale des Mondiaux juniors, à Budva, au Monténégro. Djamel Djemmal, lui, aété battu au terme d’une prestation pourtant convaincante.
« Maloé Teresi a parfaitement su s’adapter au style de son adversaire »
Encore une fois, la Française (-54 kg) a fait montre d’une maîtrise technico-tactique de haute volée pour venir à bout (5-0), sans discussion, de la Chinoise Xuan Tang. « Elle a parfaitement su s’adapter au style mais aussi aux faiblesses de l’Asiatique, laquelle était offensive et s’efforçait de monopoliser le centre du ring tout en revenant systématiquement dans l’échange et en étant dotée d’une garde hermétique, confirme l’entraîneur national Malik Naïm. Pour cela, Maloé a été très généreuse. Elle a varié ses attaques et les cibles en insistant sur le travail au corps, en particulier en uppercuts, lequel a fini par saper physiquement son adversaire. Elle n’est jamais restée dans l’axe tout en ayant les mains bien hautes, notamment en sortie d’action, afin de ne pas s’exposer aux contre-attaques en séries longues de Xuan Tang. Enfin, elle n’a pas baissé de rythme du début à la fin. Je lui tire mon chapeau. » Une performance remarquable qui devrait placer la Sudiste dans les meilleures conditions avant de disputer une finale dont elle sera la favorite sur le papier.
« Djamel Djemmal n’est vraiment pas passé à côté de son match »
De son côté, défait (4-1) par l’Azéri Ali Abdullaev, Djamel Djemmal (-63,5 kg) n’a, néanmoins, pas démérité, loin s’en faut, et n’a pas grand-chose à se reprocher. « La stratégie consistait à ne pas aller au bras de fer car l’Azéri est très solide et agressif, décrypte Mohamed Taleb, entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes. Il ne fallait donc pas entrer dans son jeu mais, au contraire, miser sur la mobilité, les feintes, les déplacements ou encore, sur la capacité à provoquer pour le forcer à déclencher et travailler à la fois en contres et sur ses erreurs. C’est ce que Djamel a fait au premier round. Cependant, même si les débats ont été serrés, les juges l’ont donné perdant. Si bien que dans le deuxième, il a, là encore, parfaitement suivi les consignes et s’est montré, de surcroît, encore plus actif, réactif et dans le bon timing. Même si les touches d’Ali Abdullaev étaient, parfois, un peu plus nettes, c’est bien Djamel qui en a inscrit le plus. Il n’empêche, le pointage lui a de nouveau été défavorable, ce que je ne comprends pas. Toujours est-il que dans le troisième, il n’a rien lâché et a même redoublé d’activité, histoire de terminer avec les honneurs. »
L’entraîneur national n’en fait pas mystère : « A mes yeux, la décision ne reflète pas la physionomie du combat. Djamel n’est vraiment pas passé à côté de son match. Je suis fier de lui. »