Ibrahim Boukhedim garde son titre, Loïc Tajan raccroche

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Ce samedi soir à l’Espace François Mitterrand de Hénin-Beaumont, Ibrahim Boukedim (5 v) a conservé son titre de champion de France des poids coqs en battant aux points (98-90, 99-91, 100-90) Loïc Tajan (12 v, 4 d).

Avant le combat, on pouvait s’interroger sur la faculté du jeune champion de France à résister à un dur frappeur tel que Loïc Tajan, l’élève de Mohamed Nichane a apporté la réponse en ayant remporté la quasi-totalité des rounds de ce combat. Une performance qui en dit long sur le potentiel de ce boxeur de 24 ans totalisant seulement quatre combats pros avant de remettre son titre en jeu. « Je ne veux pas fanfaronner mais j’ai dominé du premier au dernier round », explique Ibrahim Boukedim. « Je pense avoir réalisé une masterclass, Loïc Tajan ne s’attendait certainement pas à cela. J’ai été supérieur à lui dans tous les domaines, que ce soit défensivement, tactiquement et techniquement, il n’est pas parvenu à m’inquiéter. J’étais dans d’excellentes dispositions, je suis véritablement satisfait de ma prestation. La stratégie était de bien monter les mains, on se méfiait de son punch, travailler en contre-attaques et même dans ses offensives. Je suis resté face à lui par moments et là aussi, je me suis montré plus rapide. Je l’ai bien touché au deuxième round mais c’est un boxeur dur au mal, vous pouvez le frapper, il revient toujours à la charge, il cherchait le coup dur avec son poing gauche mais je n’ai pas baissé la garde. » Remarquablement préparé, Ibrahim Boukedim indique qu’il n’avait pas commis l’erreur de sous-estimer son adversaire mais au contraire, d’avoir bien préparé sa rencontre avec l’ex champion de la catégorie.

Exilé à Dubaï pour des raisons professionnelles autres que la boxe, le Nordiste a montré une intéressante progression et une maturité étonnante alors qu’il n’est encore qu’aux prémices de sa carrière pro. « Devenir champion de France m’a donné de l’assurance, j’assume ce statut et puis je travaille très dur pour réussir. Je suis plus posé et je commence à acquérir de la puissance, le travail paie. Maintenant, j’aimerai me tester à l’international, faire une ceinture youth pour encore prendre de l’expérience avant d’aller vers l’Europe. On va discuter de tout cela avec mon équipe. »  

De son côté, Loïc Tajan reste fair play et admet la supériorité de son adversaire, « j’ai combattu face à un jeune champion qui avait la fougue et le talent, cela ne s’est pas trop mal passé. J’ai disputé ce combat car je m’étais engagé et que je n’ai qu’une parole mais je dois avouer que si mon corps était présent sur le ring, la tête n’y était pas. Je n’ai aucune excuse, il était meilleur que moi, je pense qu’il ira loin, il a un gros potentiel. »  La voix de Loïc Tajan se fait plus hésitante, il vit un moment important de son existence et c’est avec une intense émotion qu’il confie sa décision de raccrocher les gants. « Cela fait un moment que cela me trotte dans la tête, il faut savoir s’arrêter. J’ai rempli une vitrine avec le peu d’arguments que j’avais, aujourd’hui j’ai 35 ans, j’ai donné tout ce que j’étais capable de donner malgré une certaine désinvolture. Je suis fier de mon palmarès, je n’ai jamais triché et j’ai de bons souvenirs. J’aime la boxe, cela représente de nombreuses années de ma vie mais voilà, j’ai décidé d’arrêter ma carrière de boxeur », conclut un Loïc Tajan chamboulé par cette annonce.

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