L’ancien du BCC, Sirak Hakobyan, sera à l’affiche du gala d’Issoudun samedi. Il compte renouer avec le succès après une période de transition compliquée.

Hakobyan a vécu un duel serré pour son dernier combat à Romorantin. Photo archives cor. NR, Nicolas Derré
Après Romorantin, Issoudun. Sirak Hakobyan se rapproche encore de chez lui à l'occasion du gala de ce samedi. Le Castelroussin, parti il y a sept mois à Blagnac, près de Toulouse, entend reprendre sa marche en avant, après quelques accrocs. « A Romorantin, ça s'est fini sur un match nul, mon coin pensait que je méritais la victoire. On ne va pas revenir sur la décision. J'ai aussi perdu avant la limite à Vierzon. Je viens d'arriver dans un grand club ; c'est très différent, je travaille beaucoup techniquement. Ce n'est pas évident de changer huit-neuf ans de boxe ». Le combattant âgé de 21 ans a fait ses gammes au BCC, sous la houlette de Bechelgui Bahi et Kader Namsaoui avec qui il est toujours en contacts réguliers.
"Rien à prouver à personne"
A Blagnac, Sirak franchit un cap : « A la salle, ça marche très bien, c'est bon signe. Reste à transposer ça sur le ring. A l'entraînement, je mets très souvent les gants avec des boxeurs de haut niveau ». Pour préparer son duel de samedi face au Parisien, Nicolas Ladias, en moins de 69 kg, Hakobyan a pu se mesurer à Samir Ziani, un boxeur qui a participé à un championnat d'Europe et qui possède l'avantage d'être gaucher, comme son futur adversaire. « C'est embêtant parce qu'ils ont une allonge plus longue que les droitiers. Sur huit victoires, Ladias en a obtenu quatre avant la limite, nous avons le même palmarès (huit victoires, un nul et deux défaites pour Hakobyan). C'est un puncheur, qui peut faire la différence sur un coup. Il faut accepter ce genre de combat, ne pas rester dans la facilité ».

La facilité, Sirak ne l'a pas choisie en s'exilant en Haute-Garonne, les effets d'un gros travail de fond n'étant pas immédiatement perceptibles. « Beaucoup croyaient qu'en partant à Blagnac, je deviendrais champion du monde… Mais il faut du temps. Je me sens bien, je suis entre de bonnes mains ». Son retour dans l'Indre ? « Ça fait plaisir. J'aurai la pression de bien faire les choses, même si je n'ai rien à prouver à personne. Ce que j'ai fait à Châteauroux, il n'y a personne à l'avoir réalisé ». Hakobyan espère bien retrouver le chemin de la victoire sur les terres de ses premiers exploits.
Gala d'Issoudun, ce samedi à partir de 19 h, au Pepsi.
Par : Sébastien Bourcier
Source : La Nouvelle République