Face à un solide adversaire qui lui a donné du fil à retordre, Sirak Hakobyan a néanmoins remporté la mise et aligne une septième victoire chez les pros.

 

 

Sirak Hakobyan a eu du fil à retordre face au Polonais, Mariusz Biskupski. Photo cor. NR, Serge Vialle

 

C'était le combat de la soirée. Sirak Hakobyan n'a jamais froid aux yeux lorsqu'il s'agit de se lancer des fleurs. Mais force est de constater que le boxeur du BCC n'a pas complètement tort. Le dernier combat, opposant Sylvain Luce au Serbe Mile Nikolic ayant été stoppé à la troisième reprise (lire page S11), celui entre le Castelroussin de 20 ans et son aîné Polonais, Mariusz Biskupski, a effectivement été le plus intense de cette réunion à la salle omnisports de Saint-Maur, samedi soir. Face à ce redoutable adversaire, dans le monde professionnel depuis le début des années 2000, le boxeur de 20 ans n'a pas rayonné comme à son habitude. « C'est un adversaire difficile, un gros frappeur. Il a soixante-neuf combats à son actif, a fait le championnat du monde IBF et est actuellement champion de Pologne des moins de 69 kg », rappelle Sirak.

 

"Les coups les plus nets c'est moi qui les ai donnés"

 

Ce dernier a donc dû gérer son combat de manière intelligente et ne pas se jeter dans la gueule du loup. Les six rounds ont ainsi été serrés et accrochés mais Hakobyan, sûr de son fait, n'a jamais douté. « Je savais que j'avais gagné parce que les coups les plus nets, c'est moi qui les ai donnés ». Pour son huitième combat chez les professionnels, le protégé de Bechelgui Bahi signe ainsi sa septième victoire de suite. « Je n'ai que 20 ans et je sors la tête d'un gros test. Il ne faut pas oublier que sur ses cinq derniers combats, Biskupski avait ouvert ses cinq adversaires ». Et quand on fait remarquer à Sirak que, sur un autre ring, la décision finale aurait pu être différente, il se défend. « A Saint-Maur, je ne suis pas chez moi ! On voit la différence entre le combat de Luce et celui d'Hakobyan. Et bien que je sois à l'extérieur, j'ai gagné ! » Après avoir enchaîné sa troisième victoire depuis septembre dernier, Sirak Hakobyan va calmer le jeu d'ici la fin de saison. Il enchaînera néanmoins par deux galas au mois d'avril, à commencer par celui de son club, le BCC, le 1er, puis celui d'Issoudun, le 16. Mais l'ambitieux jeune homme ne baisse jamais la garde : « J'espère finir l'année en beauté avec neuf victoires consécutives. J'ai envie de progresser dans la difficulté. Pour grimper, il faut boxer contre des mecs durs au mal ». Samedi soir, face au Polonais, Sirak a eu un avant-goût de ce qui l'attend à l'avenir.

 

Par Pierre-Yves Rochcongar

 

Source : La Nouvelle République