Le Fréjusien (16 v, 1d) a l’occasion de donner une toute autre envergure à sa carrière s’il s’empare, ce vendredi, chez lui, de la ceinture vacante de l’Union européenne des super-moyens aux dépens de l’Italien Dragan Lepei (20 v, 2 n, 4 d). La tâche sera ardue mais n’aura rien d’impossible.
« J’aborde forcément ce combat avec beaucoup de sérieux. C’est le plus important de ma carrière », lâche l’Azuréen qui sait qu’il jouera gros, lui qui n’est plus remonté sur un ring depuis sa revanche victorieuse, en championnat de France, face à Steven Crambert, le 3 mars 2021, à Saint-Ouen. Il devait initialement briguer le sceptre de l’Union européenne, en décembre, contre son pote Kevin Lele Sadjo, lors d’une réunion organisée par Sébastien Acariès et dont la tête d’affiche était Arsen Goulamirian, lequel était censé défendre sa couronne WBA des lourds-légers. Le gala ayant été annulé, tout est tombé à l’eau. Un mal pour un bien. Gustave Tamba et le nouveau champion d’Europe de la catégorie sont en effet amis pour de vrai et à entendre le Sudiste, l’affronter n’est, sur le strict plan humain, pas une priorité : « Nous nous sommes dit que si ça devait se faire, ce serait vraiment pour un titre important. Cela ne nous empêcherait pas d’avoir énormément de respect l’un pour l’autre. »
« Je suis plus à l’écoute et moins fougueux »
Afin de briller de l’autre côté des Alpes, le Français a choisi de rester dans le Var pour y effectuer sa préparation. Lui qui œuvre dans les travaux publics a pris un mois de congé sans solde, histoire de mettre tous les atouts de son côté. Résultat : les feux sont au vert : « J’ai mis un peu de temps à retrouver mes repères mais là, ça va. Je suis à 100 % de mes moyens pour ne pas dire à 200 % (sourire). » Sur les bords de la Méditerranée, l’élève de Yannick Paget a mis les gants notamment avec Clément Lubrano. « C’est à la maison que je me sens le mieux, justifie-il. On a surtout mis l’accent sur l’aspect tactique. Il faudra que je veille à bien lever les mains et à faire attention au cross du bras arrière de Dragan Lepei qu’il a tendance à donner par-dessus. J’ai donc beaucoup bossé l’aspect défensif, la garde et l’appréciation de la distance. Le but sera d’imposer ma boxe et de mettre du rythme. De toute façon, je ne suis pas du genre à attendre et à temporiser. Je ne pense ni à l’enjeu ni à la défaite. »

Un discours qui ne fleure en rien la prétention. Simplement, Marvelous Gus estime avoir mûri : « J’aborde les choses avec plus de sérénité et de calme. J’ai gagné en maturité. Une fois que j’ai le cardio et les automatismes, le reste est une question d’intelligence du ring. Et là, je pense m’être amélioré. Je suis plus à l’écoute et moins fougueux. » Et, si l’on comprend bien, en creux, plus efficace.