Lors du combat le plus dur de sa carrière, le Kazakh - qui vit à Los Angeles (Californie) - Gennady "GGG" Golovkin a vaincu aux points l’Américain Daniel "Miracle Man" Jacobs, samedi au Madison Square Garden, à New York City.

Grâce à ce succès étriqué, triple G a conservé ses titres des poids moyens WBA-Super, IBF et WBC. Golovkin a mis fin à une série de vingt-trois victoires consécutives avant la limite mais, au terme de la confrontation, il s’est imposé à l’unanimité des trois juges avec les pointages suivants : 115-112, 114-113 et 115-112. Ce verdict reflète bien la dureté du duel devant un Jacob qui a mis en évidence certaines lacunes dans la boxe de "GGG". Avec ce résultats, Golovkin (34 ans ; 1,79 m) a remporté sa 36ème victoire, dont 33 avant la limite, tandis que Daniel Jacobs (30 ans ; 1,83 m), 32 succès, dont 29 expéditifs, a subi 2ème revers de sa carrière. Au terme des débats, Golovkin a déclaré qu’il voulait plus que tout en venir aux poings avec le Mexicain Saul "Canelo" ("Cannelle" en espagnol, à cause de ses cheveux roux) Alvarez.
Le combat a débuté et Jacobs a commencé à lancer rapidement son direct du bras avant pour marquer la distance. Le New-Yorkais a également usité sa droite devant un Golovkin qui a peu sorti ses poings et n’a pas réussi à s’approcher comme il l’aurait voulu dans cette entame plus émotive côté gradins qu’à l’intérieur des cordes. Lors de ce premier opus, trois "G" ne s’est pas animé à 100 %, mais suffisamment pour le gagner. "Miracle Man", littéralement l'homme-miracle, a débuté l’épisode suivant en fausse-garde, mais après trois minutes ainsi et peu ou nul échange il s’est remis en droitier. Celui qui a guéri d'une forme rare de cancer des os a ensuite tenté de maintenir son vis-à-vis à la bonne la distance, alors que le champion savait qu’il était mieux d’attendre l’erreur et que son vis-à-vis tombe dans le piège et morde à l’hameçon.
Les deux boxeurs ont utilisé leur direct dans le troisième segment, le Kazakh en tentant d’enchaîner avec sa droite, l’États-Unien avec ses crochets. Dans ce round-là, Jacobs a réussi à conduire les débats à la distance qu’il souhaitait. Sans beaucoup d’explosion, l’Américain semblait à ce moment-là avoir une meilleure marge de victoire devant un prudent "GGG". Dans le round suivant, Gennady Golovkin a réussi à donner au duel la première grande émotion en envoyant son adversaire au tapis avec une méchante droite. Bien qu’il se soit relevé comme si de rien n’était, Jacobs a ressenti la force de destruction de son rival, qui s’est alors montré plus insistant dans ses impacts. Après avoir gagné le cinquième, grâce à sa puissance, Golovkin a cédé les deux segments suivants. En effet, Daniel Jacobs s’est lâché et a boxé sans se poser de questions, faisant même reculer le Kazakh, qui était à cet instant-là peu précis après les assauts offensifs du boxeur new-yorkais, avec une combinaison de trois coups. La confiance de Jacobs était évidente et à plusieurs reprises il a explosé avec des rapides séries en haut et en bas mais sans faire le mal nécessaire devant un rival qui n’allait plus toujours devant.
Golovkin a recouvré toutes ses capacités à l’entame de la huitième reprise. Avec deux uppercuts droits, il a réussi finalement à faire mal à son opposant, qui a tremblé des jambes. Si le gong n’avait pas teinté pour annoncer la fin du neuvième, le favori triple G, qui se savait leader à ce moment, aurait peut-être réussi un deuxième knock-down. Jacobs a recommencé à boxer Golovkin dans la dixième reprise, mais ses jambes n’ont pas pu l’aider autant dans sa stratégie, même si elles lui ont permis d’éviter le pouvoir du monarque œcuménique, qui malgré tout n’avait pas désespéré et était instant. Dans le onzième segment, Golovkin et sa pression ont obligé Jacobs à échanger des coups, et il l’a bien fait, car "GGG" a mis fort ses mains, mais l’États-Unien a mieux terminé et réussi à étourdir son adversaire avec une méchante combinaison jusqu’au final du chapitre. Avec la tâche de terminer très fort, trois "G" a tenté d’être l’homme qui mènerait l’offensive et a réussi à placer une bonne droite sur un Jacobs qui a vaillamment essayé de répondre avec un bon travail au corps. Au final, Gennady "GGG" Golovkin n’a pas réussi le knock-out, tandis que Daniel "Miracle Man" Jacobs, qui a souvent réussi à faire jeu égal avec son adversaire, sera à jamais le premier pugiliste à tenir là distance des douze rounds face au monstre Kazakh.