Gaucher en quête d'exploit

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La Loir-et-Chérienne se lance ce vendredi à la conquête de sa première ceinture nationale. Un combat dont elle est loin d’être la grande favorite. J-1 pour la boxeuse de l'US Vendôme Bilitis Gaucher qui affronte la Montpelliéraine Angélique Duchemin, demain à Nîmes (Gard) avec comme enjeu le titre de championne de .

Bilitis Gaucher (droite) va challenger la tenante du titre. Crédit image : Patrice Juin

Elle est au poids. Le premier défi de Bilitis Gaucher, qui boxe d'ordinaire dans la catégorie des poids légers (moins de 61,200 kg) a été de perdre du poids pour s'aligner sur la catégorie de la tenante du titre des super-plumes (58,900 kg) Angélique Duchemin. Objectif atteint depuis mardi. « Je n'ai pas trop peiné, confie la Loir-et-Chérienne, même si le dernier kilo a été un peu compliqué à perdre. Les derniers jours, j'ai remplacé les féculents par des crudités ; j'ai aussi mieux contrôlé mon hydratation ». La pesée aura lieu vendredi à 12 h ; le combat, qui est la tête d'affiche du gala, devrait débuter aux alentours de 22 h 30.

" Moins j'en sais mieux je me porte "

Huit rounds, c'est inédit. Bilitis Gaucher, professionnelle depuis un an seulement, disputera son premier combat en huit rounds, quatre de plus que d'habitude. « C'est une donnée que j'ai intégré dans ma préparation. Avec mon entraîneur Thierry Primault, on a augmenté le contenu des séances. Entre le 20 février et le 13 mars, je me suis entraînée tous les jours, sauf le dimanche. Encore que le dimanche, j'allais faire un footing pour récupérer de ma semaine (rires). J'ai le souvenir d'avoir été obligée de faire du vélo avant de reprendre ma voiture ou d'être très contente de m'aider de la rampe pour monter les escaliers en rentrant chez moi ». Pas de doute, physiquement, elle sera prête. Sans sparring-partner. Seule boxeuse pro de la région Centre, la Loir-et-Chérienne s'est contentée du strict minimum pour la partie spécifique. « Il était prévu que je me mesure à la Sud-Américaine Jessica Vargas, de l'US Orléans. Malheureusement, elle est revenue trop tard en France. J'ai donc fait quelques rounds contre des sparring-partners masculins, mais ce n'est pas l'idéal. Au bout du compte, je me suis plus entraînée avec un sac ou un médecine-ball ». Son adversaire n'a jamais perdu. En plus des difficultés déjà énumérées, Bilitis Gaucher va être opposée à la tenante du titre qu'aucune adversaire n'a jamais réussi à battre : 6 victoires en 6 combats. « J'ai quelques souvenirs d'elle en amateurs ou chez les juniors. Je me souviens qu'elle avait une boxe intelligente ; tactiquement, elle était déjà au point. Je n'ai pas cherché à en savoir plus depuis. A chaque fois que j'ai eu des informations sur mes adversaires, ça m'a plus bloquée qu'aidée. Alors, maintenant, moins j'en sais, mieux je me porte. En boxe, on se sait jamais… ». La Vendômoise n'est pas favorite et à l'entendre, c'est sa chance. « Je n'ai rien à perdre. Même dans une salle hostile, je sais que j'ai ma chance. Car cela reste du sport. En boxe, on ne sait jamais… Il y a une chose qu'on ne doit jamais perdre de vue : quelques fois, un coup suffit pour faire tomber l'adversaire ». Vendredi, 22 h 30, à Nîmes.

Par Pierre Michel

Source : La Nouvelle République

 

 

 

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